En avril, KPN, l'opérateur telecom historique a annoncé une chute de ses prévisions de bénéfices pour l'année et indiqué du même coup le départ de 20 à 25% de son personnel d'ici à 2015. Cela signifie que 4000 à 5000 emplois devraient être supprimés. La cause de cette mauvaise nouvelle ? Les clients n'envoient plus de ces lucratifs SMS, ils utilisent de plus en plus les applications dont la part de communication est comprise dans le forfait. Les bénéfices doivent donc être revus à la baisse.

Ma banque, Rabobank, a annoncé en juillet vouloir se séparer de 1200 de ses employés d'ici 2013. La banque, qui enorgueillit de ne pas avoir été touchée par la crise des subprimes, indique que ces départs ne sont que la cause d'un besoin de réorganiser son siège de manière plus efficace. Il ne devrait pas y avoir de licenciement secs mais il reste que 1200 postes vont être supprimés.

Les autres banques vont très bien, ABN AMRO a annoncé 2350 supressions de postes d'ici 2015 parce que la banque, devenue publique suite à la crise des subprimes va devoir valorisée au mieux avant d'être privatisée à nouveau. C'est à peu de chose prêt ce que Gerrit Zalm, ancien ministre et nouveau directeur de la banque.

ING vient clore ce ballet des banques qui font tout pour éviter que la crise ne s'étende. La banque au lion orange vient d'annoncer 2700 départs dans un effort rendre ses opérations plus efficaces en prévision des pertes de bénéfices à venir à cause de la Grèce et tout ça.

En octobre c'est la multinationale néerlandaise Philips qui a annoncé des suppressions d'emplois. Le premier groupe d'électroménager européen veut supprimer 4500 postes dans le monde dont 1400 aux Pays-Bas dans le cadre d'un plan de restructuration qui devrait faire économiser à l'entreprise 800 millions d'euros.

Que fait le gouvernement ?

Après tout cela, on pourrait se demander ce que fait le gouvernement pour préparer la société à accompagner ses nouveaux chercheurs d'emploi qui arriveront sur le marché du travail dans les années qui viennent. Le programme de gouvernement ne dit rien la dessus mais on sait que le point fort de ce gouvernement est lié à la crise. Son objectif est d'économiser 18 Milliards d'euros. Pour se faire, il réorganise la fonction publique et lui aussi, décide de supprimer des postes. Cette année 3.000 postes de policiers et 12.000 postes liés à la défense devraient être supprimés ainsi que divers fonctions au sein de ministères et d'organismes parapublics.

Ce Renouvellement du Service Public avec ses réductions d'effectifs de la fonction publique avait été annoncé dès la formation du gouvernement en octobre 2010. Un an après, on peut dire que ce gouvernement a réussi à mettre dans la tête des dirigeants de ce pays, l'idée qu'il faille licencier pour être plus compétitifs face à la crise.