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mardi, 27 août 2024

Uber encore condamnée aux Pays-Bas pour ne pas respecter les données personnelles de ses chauffeurs en France

La CNIL vient de l'annoncer :

Transferts de données hors UE : sanction de 290 millions d’euros à l’encontre d’UBER

Le géant mondial des taxis sans licence de taxi a écopé d'une forte amende pour non-respect du règlement européen sur les données personnelles. C'est la Ligue des Droits de l'homme et du citoyen en France qui a porté plainte de 170 chauffeurs de la plate-forme Uber auprès de la CNIL. La CNIL a ensuite transmis la plainte à l'autorité néerlandaise Autoriteit persoonsgegevens (ou APD en anglais) en vertu de la règle du guichet unique qui impose que l'affaire soit traitée par l'autorité de régulation des données personnelles du pays où réside l'organisation qui traite les données.

L'autorité annonce donc cette décision de l'AP du 22 juillet 2024 en expliquant le rôle de coopération qu'elle a tenu et le motif de l'amende : le non respect de l'article 44 relatif au transfert de données hors de l'Union européenne.

Le communiqué de l'AP AP legt Uber boete op van 290 miljoen euro om doorgifte data chauffeurs naar VS donne plus de précisions. Entre 2020, année ou la cour de justice de l'UE a invalidé le Privacy Shield qui (ne) protégeait (pas bien) les transferts de données entre l'UE et les États-Unis. Un nouveau cadre a été mis en place entre les deux coté de l'atlantique et Uber a commencé à utiliser ce cadre fin 2023. Seulement entre 2020 et 2023, les données personnelles des chauffeurs Uber ont continué à être envoyées aux États-Unis sans utiliser d'outils de transferts. L'autorité néerlandaise a donc jugé que la protection des données était insuffisante. Elle souligne que certaines de ces données étaient même des données sensibles comme des informations médicales.

La société Uber a annoncé faire appel de la décision en disant en gros qu'elle n'avait rien fait de mal.

Les autres amendes d'Uber

La société Uber n'en est pas à sa première amende pour non-respect du RGDP. En 2018, elle a été condamnée pour avoir tenté de cacher une fuite des données personnelles de ses chauffeurs et clients. La loi oblige une organisation victime de fuite de données de le communiquer sous 72 heures à l'autorité des données personnelles, ce qui n'est pas facile à faire quand on veut cacher l'info. (source)

En décembre 2023, suite à la plainte de la Ligue des droits de l'homme et du citoyen, la société Uber avait déjà été condamnée à une amende de 10 millions d'euros pour, cette fois, non-respect du droit d'accès. L'autorité avait jugé que la demande d'accès à ses données personnelles était inutilement compliquée et que les données envoyées étaient mal présentées. Elle a aussi constaté que les mentions légales sur le traitement de données personnelles (vous savez, ces pages très longues et chiantes que personnes ne lit) n'étaient pas complètes sur le site d'Uber. Pour cette amende aussi, la société a fait appel de la décision. (source)

Une plainte française qui aboutit

Ce n'est pas le montant record que la société Meta a été amenée à payer en Irlande en 2023 pour avoir, elle aussi, exporté ses données vers les États-Unis sans cadre sécurisé. C'est néanmoins une plainte française (Klachten uit Frankrijk) qui aboutit à une amende conséquente et ça mérite d'être souligné.

Certaines mauvaises langues (ici je parle d'aeris, habitué des plaintes CNIL qui trainent) disent que c'est heureux que la décision ait été prononcée aux Pays-Bas. La CNIL, réputée plus laxiste, n'aurait peut-être pas condamné Uber.

Pourtant, rien que pour 2023, la CNIL a prononcé 42 sanctions, pour un montant de près de 90 millions d’euros. Elle ajoute même au bilan de son action répressive, 168 mises en demeure et 33 rappels aux obligations légales ont également été notifiés. Ce n'est pas rien.

C'est une année record et cela place la France dans le peloton de tête des autorités aux sanctions cumulées les plus fortes, devant les 9 millions d'euros d'amendes en Allemagne, mais derrière les 243 millions des Pays-Bas et le milliard infligé en Irlande.

Les chiffres diffusés dans le rapport annuel de l'organisme européen fédérant toutes les autorités nationales (EDBP) sont à prendre avec du recul. Ils ne traduisent pas forcément l'efficacité ou la sévérité de telle ou telle autorité nationale. Les chiffres élevés néerlandais et iIrlandais traduisent surtout la forte présence dans ces pays facilitant la fraude fiscale, de multinationales au chiffre d'affaires élevé. On peut même être tenté de penser que ceux qui font de l'optimisation fiscale sont aussi ceux qui tentent de contourner le plus le RGDP.

Mais pour en revenir à l'évaluation de la sévérité de la CNIL on peut regarder en détail le rapport annuel de l'EDPB qui explique que l'autorité française a prononcé 37 sanctions pour un montant de 79.164.500 €. Oui les chiffres sont différents sans que je puisse expliquer la différence. Par contre, l'EDPB liste les deux sanctions de 2023 les plus importantes, 5,2 milions d'euros d'amende pour Clearview AI pour ne s'être pas conformé à une décision de 2022 et 40 millions d'euros pour CRITEO pour absence de collecte du consentement, avec des plaintes venant d'ailleurs en Europe.

aeris souligne justement qu'il n'y a que dans le cadre européen que la CNIL sait se montrer sévère et c'est parce qu'avec le principe de guichet unique, les décisions, bien qu'instruites en France, sont suivies par d'autres autorités européennes, souvent à l'origine de la plainte. Une autorité nationale peut demander à une autre de revoir son jugement parce que ne protégeant pas assez les utilisateurs de son pays. La procédure est menée par l'EDPB et la CNIL doit revoir sa copie en prononçant une amende plus élevée. C'est ce qui est arrivé en 2022 quand les autorités espagnole, polonaise, britannique ainsi que celles de Sarre et de Basse-Saxe ont contraint la CNIL de revoir à la hausse la sanction du groupe Accord pour non-respect de plusieurs règles du RGPD.

Avec 290 millions d’euros d'amende, la CNIL ne devrait pas avoir à utiliser la même procédure pour le cas Uber.

mercredi, 1 avril 2020

Partagez vos blagues sur le COVID-19

Alors que la France venait de décider son confinement et les Pays-Bas sa stratégie de la horde, l'Université d'Amsterdam UVA a ouvert une page pour collecter les blagues sur le Covid-19. La page demande l'aide de chacun pour collecter les blagues, les memes et autre fichiers humoristiques sur le coronavirus.

C'est vrai que quand la maladie était à un stade d'épidémie régionale, les blagues commençaient déjà à circuler à propos d'un truc qu'on ne maîtrise pas bien dans un pays exotique facile d'accès grâce à Ali Express. Maintenant qu'on est en plein dedans et qu'on doit justement rester dedans, les blagues circulent tout autant sur ce truc qu'on ne maîtrise peut-être pas mieux. L'exotisme oriental a été remplacé par les tranches du quotidien, impliquant des attestations pour certains et du papier toilettes pour d'autres. Pas un jour sans blague depuis des mois. Ils doivent bien rire à l'Université d'Amsterdam.

Université d'Amsterdam, Pays-Bas

N'importe quel site de collection de blague aurait mis en ligne ce contenu social pour faire de l'audience et partager ces tranche de rigolade mais les universitaires sont des gens sérieux et même après avoir partagé une blague, impossible d'avoir accès à la collection de blagues, ''memes' et matériel humoristique. Pourquoi font-il cela alors ?

C'est une professeure de Sociologie, Giselinde Kuipers qui est à l'initiative de ce site et de cette collecte de blague. Ce n'est pas la première fois qu'elle s'intéresse aux blagues sur un événement tragique puisqu'au cours d'une interview elle avoue avoir déjà collecté des blagues après ce qu'elle appelle le 9/11 il y a 20 ans. Dans cet article Grappen en grollen over het coronavirus: waarom doen we dat? paru sur le site scientias la scientifique explique sa démarche.

Giselinde Kuipers, Prof de socio

Nouveaux mots: Grappen en grollen

Selon le Van Dale, Grollen veut dire blague alors que Grappen veut dire blague. Les deux mots sont donc synonymes. L'article pourrait donc être traduit par : Blagues et plaisanteries sur le coronavirus: Pourquoi on fait ça ?

L'article n'explique pas pourquoi l'université d'Amsterdam collecte les blagues mais tente de répondre à l'envie de faire des blagues sur des sujets d'actualités graves et parfois tragiques. Il y a plusieurs raisons à ça selon la sociologue qui répond aux questions en oubliant de citer la première: parce que c'est drôle.

Les trois raisons exposées sont le besoin de communiquer sur un sujet qui nous occupe l'esprit, une manière de se sentir éloigné d'une actualité qui nous affecte mais finalement pas tant que ça et une manière d'introduire de la légèreté dans une actualité tragique.

Croudsourcing de blagues

Lors de son étude des blagues sur les Attentats du 11 septembre 2001 il y a 20 ans, Giselinde Kuipers n'a rassemblé qu'une centaine de blagues sur cet événement. Maintenant qu'elle est confinée dans sa maison des Pays bas alors qu'elle enseigne à l'université de Leuven en Belgique, elle a pensé que cette fois elle pourrait en rassembler plus avec l'aide du public. Elle a d'abord tweeté son appel avant de passer à l'étape supérieure avec l'aide de Mark Boukes de l'université d'Amsterdam. La page est en ligne depuis le 24 mars et accepte les blagues dans 30 langues. C'est un véritable croudsourcing qui est maintenant en place pour aider la recherche.

L'humour et la beauté

Oui, oui en envoyant un blague, vous pouvez aider la recherche. la Professeure Giselinde Kuipers se présente sur twitter comme étudiant l'humour et la beauté, et autres « choses futiles aux sérieuses conséquences ». Je ne peux me prononcer sur le sérieux des blagues qui seront étudiées dans le cadre de l'épidémie du coronavirus mais je veux partager une lecture sur l'autre sujet futile de la sociologue : la beauté.

En effet, les illustrations de cet article sont tirés d'une bande dessinée mettant en scène Giselinde Kuipers ayant pour thème la sociologie de la beauté. Une très très bonne lecture, mêlant fiction et les travaux de la professeure, pour une période où il n'est pas nécessaire de trop se montrer au monde.

vendredi, 26 juin 2015

Mes vacances en Asie

Autant vous le dire tout de suite pour éviter toute confusion, je ne suis pas parti en Asie et je ne vais donc pas vous parler de mes vacances[1]. Je vais vous parler des vacances de Zilla van den Born, graphiste-designeuse d'Amsterdam. Ces vacances en Asie, ce sont les siennes.

L'année dernière, Zilla terminait son cursus de graphisme à l'école d'art d'Utrecht (Hogeschool voor de Kunsten Utrecht) plus connue sous le nom d'HKU. Son projet de fin d'année se devait de montrer sa créativité et sa connaissance en matière d'édition d'images, de production video, de documents imprimés etc. Le coté créatif de son projet l'a rendu célèbre ce qui est très bon quand on se lance dans cette activité et comme elle sort de l'école quoi de mieux qu'une blague de potache. Elle a fait croire à ses amis et famille qu'elle était partie en vacances en Asie du sud-est alors qu'elle est resté cinq semaines dans sa chambre à Amsterdam. Son projet de fin d'année est exposé sur le site de l'école sur la page Sjezus zeg Zilla. Sjezus zeg Zilla (Oh mon Dieu Zilla) est la réaction de ses proches quand ils ont découvert la supercherie.

Sjezus zeg Zilla page

Pour berner son monde, Zilla a simplement alimenté sa page facebook, son twitter et son compte vimeo avec des messages des photos et des vidéos de ses soit-disant vacances, messages, photos et vidéos qu'elle peaufinait depuis sa chambre Amstelodamoise. Pour les photos de food porn[2], elle est simplement allée diner dans un des nombreux restaurants asiat' de la capitale mais pour les photos de plongée ou de voyage en tuk-tuk, elle s'est assuré la complicité dans copain photographe qui manie la retouche d'image à merveille comme tout bon photographe. Le plus déroutant vient peut-être les sessions skype qu'elle avait avec ses proches, soit-disant depuis son hôtel alors qu'elle était toujours dans sa chambre à Amsterdam, après s'être offert un coup de soleil dans un solarium de la ville.

Une autre vidéo de la blagueuse montre ses famille et amis devant l'annonce de la supercherie. Surprise, étonnement, incrédulité et colère se lisent sur les visages. Si certains ont trouvé ça rigolo, d'autres n'ont pas du tout apprécié que leur petite Zilla (Sjesus zeg Zilla) leur mente.

Une nouvelle approche des médias sociaux ?

Pourtant, on peut dire que tout le monde le sait, les média sociaux ne sont pas le miroir de la vérité. Il véhicule plutôt une image que chacun se sculpte plus ou moins consciencieusement, plus ou moins consciemment. Zilla a expliqué à la publication de son projet que « tous le monde sait que les images des mannequins sont trafiquées mais nous oublions souvent que nous trafiquons aussi la réalité avec nos propres vies ». Au delà des images, c'est notre vie entière que nous passons sous le filtre des média sociaux et l'expérience de Zilla montre jusqu'à quel point cela peut aller[3].

Si la blague de Zilla est un gros mensonge assumé, combien d'entre nous archivent une image mensongère de leur propre vie sur les réseaux sociaux sans vraiment l'assumer ? La question reste ouverte mais cela nous rappelle qu'il est préférable de prendre les messages que nous recevons en ligne avec parfois plus de pincette que nous ne le faisons habituellement.

Les vacances

Ce premier juin, Zilla a posté une photo de son départ en vacances sur son compte facebook... Devinez quelle est la première réaction ?

Zilla part en vacances

Notes

[1] Pour ceux qui veulent en savoir plus sur mes vacances en Asie, je vous invite à relire ce billet avec une photo de la rivière Tembeling en Malaisie.

[2] Vous savez, ces gens qui postent une photo de ce qu'ils ont dans leur assiette...

[3] C'est un sujet d'étude qui continuera à être exploré je pense, ici Zilla est citée dans une convention de communication en Allemagne !

mardi, 6 janvier 2015

Twitter aux Pays-Bas, rue par rue

J'avais souligné, après le jour de l'an 2001 le nombre de tweets venant des Pays-Bas était plus important qu’ailleurs. Une question était en suspend, celle de la raison de cette loquacité batave(1). Le service Mapbox a dévoilé en 2013 une carte du monde des tweets géolocalisés faisant apparaitre les lieux où l'on tweetait le plus. Encore une fois, les Pays-bas se détachent des pays environnants mais moins que sur la carte des tweets du nouvel an. Ils semble que les courtes distances entre les grandes villes où l'on tweete soit ce qui crée cette impression que le pays entier tweete. Par comparaison, l'Angleterre, où il y a aussi de nombreux tweets ressemble plus à un réseau étalé que les Pays-Bas.

 C'est en zoomant sur la carte pour découvrir les hauts lieux de twittage de Hollande, que cela devient intéressant.

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mardi, 28 janvier 2014

The Pirate Bay n'est plus bloqué aux Pays-Bas

C'est par un Victoire pour l'Internet libre ! (Overwinning voor het vrije internet!) que le fournisseur d'accès XS4ALL a annoncé le verdict rendu aujourd'hui par le tribunal de la Haye sur l'affaire qui opposait Ziggo et XS4ALL à BREIN (le lobbie local des maisons de disque) sur le blocage du célèbre site de torrent The Pirate Bay. La cour a rendu son verdict aujourd'hui et les deux fournisseurs d'accès n'ont plus à en bloquer l'accès à leurs abonnés.

les employés de XS4ALL entend le verdict du jugement.

Dans le verdict que le fournisseur d'accès a publié sur son blog, il est indiqué que le blocage en question est disproportionné (onevenredig), nuisible (nadelige) et inefficaces (niet-effectieve). Une étude dont j'avais parlé dans un post précédent avait été présentée à l'audience. Le demandeur, avait contesté cette étude universitaire en avançant des mesures réalisées par Comscore et Alexa, des mesures qui sont réputées inexactes.

Un autre argument de la fondation de défense des maisons de disques, était que ces blocages n'étaient pas difficile à mettre en oeuvre. Il est vrai qu'il juste mobilisé plusieurs ingénieurs pendant des semaines. Ces coûts ont été supportés par les fournisseurs d'accès et le tribunal a relevé que ce n'était pas à eux de payer pour les infractions au droit d'auteur commises par leurs clients. En outre la fondation BREIN a été condamnée à verser 326.000 euros de remboursement de frais de justice.

Niels Huijbregts, le porte parole d'XS4ALL a maintenant indiqué que sa compagnie travaillait à la levée du blocus. Ce dernier étant réalisé en utilisant le DNS, il prendra un certain temps à être effectif le temps que les nouvelles informations sur les noms de domaines incriminés se propagent sur Internet. Il a aussi commenté le jugement en ajoutant que « Nous sommes très heureux de cet arrêt de la Cour. La liberté d'accès à l'information est ainsi préservée. C'est une bonne chose pour les citoyens néerlandais, pour l'Internet et pour les fournisseurs d'accès pour qui il est important de pouvoir remplir leur fonction de manière neutre. »

L'article de mon fournisseur d'accès termine sur une note d'espoir en rappelant que l'Internet est une chance pour les artistes et leurs éditeurs, que de nouveaux services voient le jour pour diffuser leurs œuvres (iTunes , Spotify et Netflix sont cités). Les possibilités sont immenses et ne doivent pas être limités. Le piratage ne s'arrêtera pas avec la limitation des libertés mais avec l'ouverture de nouveaux libres accès à cette culture.

Déjà les commentaires sur le web célèbrent cette victoire contre la censure. « brain vs Brein, brain wins »

De son coté, Tim Kuik, le directeur exécutif de BREIN n'a pas fait de commentaires.

Résumé des épisodes précédents

samedi, 5 octobre 2013

Pirate Bay pas vraiment bloqué aux Pays-Bas

Je vous ai parlé en janvier 2012, du jugement concernant la censure de The Pirate Bay pour deux fournisseur d'accès (Ziggo et XS4ALL) à la demande de BREIN, l'organisme représentant les ayants (trop de) droits des maisons d'éditions de musique et de cinéma. Les fournisseurs d'accès ont fait appel mais le tribunal ne statuera le 19 septembre 2013. En attendant le jugement est exécutoire et les deux sociétés ont dut s’exécuter donnant quelques heures supplémentaires à leurs ingénieurs pour mettre le blocage en place.

En mai de cette année, un tribunal a ordonné, toujours sur requête de BREIN la même chose contre les grands fournisseurs d'accès restant. UPC, KPN, T-Mobile et TELE2 ont dut s’exécuter aussi en bloquer l'accès à plusieurs adresses pointant vers le site au bateau pirate. Contrairement au jugement précédent, le juge ne donne pas au demandeur le pouvoir de mettre les listes à jour lui même. Les fournisseurs d'accès ont malgré tout fait appel de la décision.

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lundi, 11 mars 2013

La neutralité d'Internet à la sauce hollandaise

Ça fait des années qu'on parle de neutralité du net, en France, le sujet a été remis sur le tapis quand un fournisseur d'accès qui n'a de gratuit que le nom s'est mis à filtrer la pub. La Ministre, Fleur Pellerin, a aussitôt reunit les acteurs du net pour ne pas les écouter et leur dire que le Conseil National du Numérique se chargera de la question.

Avant que le conseil ne rende sa copie, on peut leur rappeler que depuis le printemps 2011, les Pays-Bas ont inscrit la neutralité du net dans la loi sans que ça ne gène personne. Un exemple qu'on pourrait regarder de plus près.

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vendredi, 25 mars 2011

Twitter aux Pays-Bas

Il semblerait que twitter soit devenu, aux Pays-Bas encore plus qu'ailleurs, un phénomène de masse. Comme partout, on retrouve des liens pour tweeter partout sur le web et dans les journaux. Il y a aussi ces émissions politiques lors des dernières élections ou les questions étaient posés via twitter et où les chroniqueurs politiques analysaient le flux de tel ou tel candidat plus que les commentaires télé...

Je pense que toutes ces pratiques ont lieu en France aussi alors qu'est ce qui me fait affirmer que l'adoption de Twitter par les Néerlandais soit si vaste ? Il faut pour cela revenir au jour de l'an. Cette année, Twitter a publié les chiffres de l'utilisation de son outil le jour l'an sous forme de cartes. Une jolie animation montre que de nombreuses personnes on twitté leur bonne année à leurs followeurs. On y voit la zone de changement d'année avancer sur la carte.

On y voit aussi que les tweets des habitants arrivent par endroit à dessiner les frontières de pays entiers. c'est surtout vrai pour le Japon et l'Angleterre qui sont des îles mais on le voit aussi de manière très flagrante pour les Pays-Bas. Quand on regarde de prês, on voit même le contour des frontières avec l'Allemagne le long de Drente, de la Gueldre et du Limbourg[1], alors que ces zones rurales sont beaucoup moins habités que dans la Randstad. Oui il y a bien une spécificité néerlandaise bien visible sur cette carte.

Carte de twitter en Europe

Les tweets plus en detail

Dans un article de 2015, je zoome sur les Pays-Bas et décortique les tweets rue par rue.

Quelques liens du nouvel an :

Gueule de bois ?
Préparatifs pétaradant
Nouveau mot : Gelukkig
Nouveau mot : Vuurwerk
Il y a eu des dégats
Un plongeon pour le nouvel an
Ceux nouvelles années
Pour les vœux, c'est fini

jeudi, 5 juin 2008

Pays-Bas : les derniers dans l'adoption de Firefox

Les Pays-Bas peuvent être considérés comme un pays en avance dans le domaine des nouvelles technologies. Selon Eurostat, c'est le pays d'Europe comptant le plus de foyers connectés. On a aussi vu qu'Amsterdam était le premier point d'échange internet au monde montrant la qualité des infrastructures Internet dans le pays. Il y a pourtant un point sur lequel les Pays-Bas sont à la traine par rapport à ses voisins : L'utilisation de Firefox pour aller sur le web. Pourquoi donc sont-ils les derniers ?

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vendredi, 26 octobre 2007

C'était RIPE 55 (le meeting)

Comme je l'avais indiqué la semaine qui vient de s'écouler fut fort chargée pour cause de RIPE meeting. Pour ceux qui ne connaissent pas la communauté RIPE regroupe tous ceux qui, en Europe, s'interessent à la gestion des adresses IP et sujets techniques connexes. Cette communauté se réunit deux fois par an pour une semaine d'ateliers de conférences et de rencontres informelles. Une fois sur deux le rendez-vous est à Amsterdam et c'est traditionnelement le Krasnapolsky qui héberge. Tout le reste, c'est ma boîte, assurant le secrétariat du RIPE, qui organise. Je dois dire que ça donne pas mal de boulot mais une fois que c'est fini, on est content du résultat. Ce RIPE meeting 55 a été le plus important de tous avec en tout 505 participants.

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