Vincent Van Gogh fête ses 60 ans
Le lundi, 12 mai 2008. - ik ben frans
Je parle du Lycée évidemment...
Les français aiment bien nommer leurs lycées à l'étranger du nom de français célèbres ayant un lien avec le pays d'accueil. Aux Pays-Bas ils ont décidé de donner le nom d'un Néerlandais ayant un fort lien avec la France. Le Lycée Vincent Van Gogh a aussi la particularité dêtre présent dans deux villes. Le lycée principal est à la Haye mais il possède une antenne à Amsterdam accueilant les enfants de la maternelle au CM2.
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L'antenne d'Amsterdam, est le parent pauvre du lycée. L'enseignement et les locaux de La Haye sont plus réputés, la scolarité va du primaire au lycée et les locaux, plus modernes son situés à Scheveningen, un quartier chic de La Haye. Il faut dire que cette adresse permet au lycée d'être proche des représentations diplomatiques de pays francophones et de sièges sociaux de grandes organisations internationnales (tribunal pénal international, office européen des brevets, agence spaciale européene...) employant de nombreux français. Les enfants de ces diplomates et de ces français expatriés forment le premier public de cette école. Quelques étrangers non francophones et quelques enfants nérlandais sont aussi inscrits dans cet établissement, leur parents pensant que l'enseignement qui y est dispensé est ce qu'il y a de mieux pour leur enfant. Les frais de scolarités sont élevés mais les français peuvent bénéficier de bourses.
Les écoles françaises de l'étranger dépendent généralement de l'AEFE, l'Agence pour l'Enseignement Français à l'Étranger qui dépend du Ministère des Affaires Étrangères. Le programme suit le programme officiel du Ministère de l'Education Nationale et les profs sont titulaires des diplômes français ad hoc (CAPE, CAPEP, CAPES et tout ça...). D'ailleurs le Lycée Vincent Van Gogh est hommologué par le Ministère de l'Education Nationale.
Mais le Lycée Vincent Van Gogh est plus ancien que l'AEFE, il vient de fêter ses 60 ans au mois de mars. Ces sont des parents francophones (français et belges) qui sont à l'initiative de cet établissement. Ces derniers ont créé une fondation de droit néerlandais (Stichting) l'APE, pour gérer le lycée. Cette gestion a été reprise par l'État français en 1985, la fondation restant propriétaire et gestionnaire des locaux. Ainsi les parents d'élèves sont à la fois clients et bailleurs de l'école. Tout ce petit monde (profs, parents, enfants et fonctionnaires...) a fêté les 60 ans du lycée dans la bonne humeur pendant la dernière semaine de mars. Le lycée a été ouvert au public pour des spectacles des conférences et plein de discours. Un livre dont on voit la couverture ci-dessous a été publié pour l'occasion retraçant ces 60 ans d'histoire.
Après la fête
L'année scolaire qui s'achève est celle des 60 ans c'est aussi l'année de la mise en place d'une promesse électorale surprise du président Sarkozy pour la gratuité des frais scolaires des français résidats à l'étranger. Une bonne intention qui s'avère être une mesure irréfléchie et irrresponsable imposée d'en haut comme l'explique Tanguy Lebreton, délégué AFE pour les Pays-Bas. Certaines écoles françaises à l'étranger sont en contrat avec leur pays d'acceuil et cette discrimination envers les non-français a de fortes chances d'être très mal vécue.[2].
D'autres histoires de gros sous sont préoccupantes aux Pays-Bas. Les locaux de l'école de La Haye ont été agrandit en 1994 et l'es conditions de crédit peu favorables ont mis l'association de parents d'élèves dans la difficulté. L'AEFE subbit ces problèmes du même coup. Cette histoire racontée sur le site de l'UPI-APA, une association de parents d'élèves dissidents qui refusaient les choix immobiliers d'alors. Mais aujoud'hui les problèmes financiers persistent et il faut reprendre la gestion de l'école en main. Il semble que la directrice actuelle ait été nommé par l'AEFE pour cette lourde tache. Sa rigueur et son autoritarisme seront-ils suffisant ? C'est tout ce que l'on souhaite, mais ici, à Amsterdam, les parents craignent la fermeture de l'école parce qu'elle ne rapporte pas assez ... pour rembourser cet emprunt immobilier. J'espère que ces craintes sont infondées.
Commentaires
le mercredi, 28 mai 2008.
Pourquoi la gratuité de lécole française à létranger?
par Tanguy Le Breton, Conseiller à lAFE pour les Pays-Bas.
Cette promesse inattendue du candidat à la présidentielle a suscité un vif débat au second semestre 2007. Le système de bourses, efficace et éprouvé, permettait déjà aux familles dobtenir, sous conditions financières, tout ou partie de la prise en charge par lEtat des frais de scolarité de leurs enfants. On aurait donc pu sattendre à voir ce système abondé, apportant plus de générosité là où cela est encore nécessaire.
Une mesure non débattue et trop rapidement mise en uvre
Cest tout linverse dun processus démocratique participatif qui fait remonter les besoins des citoyens; la décision sest imposée à tous den haut, sans débat, avec limpératif dune mise en uvre rapide pour laquelle seulement les Conseillers à lAFE ont été consultés pour avis au début de lété. L AEFE (Agence pour lEnseignement Français à lEtranger), représentant le Ministère des affaires étrangères, a été chargée délaborer dans lurgence les conditions dapplication de la mesure dans un premier temps pour les classes de Terminale dès la rentrée de septembre 2007, puis les années suivantes pour les classes de Première et de Seconde.
Des conséquences encore difficiles à évaluer
Dabord financières: les entreprises et organisations internationales commencent déjà à ne plus prendre en charge la scolarité des enfants de leurs cadres expatriés, au motif implacable que tout Français a droit à cette gratuité. Ce sont là des dizaines de millions deuros que la mesure va donc coûter dans un premier temps. Mais déjà, selon les derniers discours du Chef de lEtat à létranger, qui sengage désormais à offrir lensemble de la scolarité gratuite, lAEFE prévoit quà lhorizon 2020, la mesure coûtera 300 Millions d euros par an. Qui va payer? Pas les Français de létranger, rares sont ceux qui paient leurs impôts en France. Une autre conséquence est bien plus coûteuse en terme dimage et déthique: dans un monde ouvert déchanges et de partages comment ne pas voir larrogance dune telle mesure. Dabord à légard de nos concitoyens européens qui sont attachés (comme nous) à labolition de toute discrimination liée à la nationalité, et qui devront néanmoins payer pour mettre leurs enfants dans les écoles françaises. Et comment vont réagir les pays qui subventionnent déjà certains établissements? Il faudra toute lhypocrisie de conditions suffisamment restrictives pour quin fine seuls les Français puissent en bénéficier. Mais les recours juridiques vont vite se multiplier...
Des statuts détablissement très divers, parfois proches de celui des écoles privées sous-contrat en France
Lerreur originelle et centralisatrice est de penser que lenseignement français à létranger, cest lécole de la république! La réalité, cest dabord celle dun réseau détablissements décentralisés dont les statuts sont très divers, souvent comparables aux écoles libres en France ; or ces écoles sous contrat en France pourraient dorénavant demander leur subventionnement total comme leurs cousines de létranger.
Les priorités actuelles sont ailleurs
La tendance nest pas à plus dEtat, mais à mieux dEtat. Sil y a de largent, bien que les caisses soient pourtant vides, alors quon le mette en priorité là où cela est nécessaire: dabord dans la pédagogie pour créer lécole francaise qui va préparer les élèves aux défis de la mondialisation, avec des filières internationales multilingues et multiculturelles, mieux intégrées avec le système éducatif du pays hôte, réellement compétitives avec leurs homologues anglo-saxonnes et européennes. Ensuite il y a urgence à entretenir et rénover une bonne partie des bâtiments. Le rapport du sénateur A. Ferrand - qui a fait lunanimité - faisait déjà le constat il y a 3 ans de la crise du financement de lenseignement français à létranger et proposait un ensemble de mesures très intéressantes pour la recherche de financements nouveaux.
Les futurs états généraux de lenseignement français à létranger au début 2009 devraient pouvoir répondre à la question « pourquoi la gratuité? » et probablement proposer de rétablir certaines priorités.
le jeudi, 14 mai 2009.
AMSTERDAM - SEPTEMBRE 2009 : une nouvelle école française dans le "Pijp"...
Une formidable nouvelle : grâce à lappui du Poste diplomatique et de lAgence pour lEnseignement Français à lEtranger (AEFE), lécole primaire dAmsterdam sagrandit et change de locaux pour offrir aux élèves qui lui sont confiés un nouveau projet pédagogique caractérisé par trois axes prioritaires :
- informatique pour tous
- ouverture sur les Pays-Bas : langue et culture
- priorité à langlais à tous les niveaux denseignement
Pour en savoir plus... www.lyceevangogh.nl/lycee...
Bonne découverte de la nouvelle école française dAmsterdam.