Le .fr hors de France
Le jeudi, 15 avril 2010. - ik ben frans
La nouvelle est passé inaperçue mais elle est de taille pour les français expatriés. Depuis le 16 mars, l'AFNIC, registre des noms de domaine en .fr et .re a fait évoluer les règles d'attribution des noms de domaine en .fr pour en permettre l'enregistrement par les français de résidant à l'étranger.
Je vous ai raconté que j'avais acheté le meinamsterdam.nl pour le blog que vous lisez. À l'époque, avec ma domiciliation amstelodamoise, je me serais vu refuser le meinamsterdam.fr. Aujourd'hui c'est possible, je peux en être le titulaire en indiquant mon adresse à Amsterdam à condition d'avoir un contact administratif dont l'adresse est en France. L'AFNIC indique que les vérifications seront faites à la demande de plaignants ou de manières aléatoires.
Peu de publicité autour de ce progrès
Le nombre de potentiels titulaires de noms de domaine en .fr se trouve augmenté de deux millions d'individus, français résidant à l'étranger. Pourtant, ni l'AFNIC ni aucun bureau d'enregistrement n'en a fait la publicité. L'AFNIC a annoncé la nouvelle sur son blog technique dont les annonces ne sont pas sensées toucher grand monde à part quelques techniciens dans les bureaux d'enregistrement.
L'AFNIC qui contrôle la validité des identités fournies demande à ce que le contact administratif réside en France, ce sera ce contact qui sera sollicité en cas de litige sur un nom. Une sorte de prête-nom officiel qui rassure tout le monde. L'AFNIC qui opère des contrôles occasionnels des informations qui sont renseignés par les bureaux d'enregistrements aurait pu demander que le français de l'étranger fassent valoir leur inscription au registre des français de l'étranger, que l'INSEE doit rendre accessible mais elle a préféré les contraindre à dégoter un contact administratif en France.
Je suppose que les bureaux d'enregistrement proposeront rapidement de devenir le contact administratif de leurs clients français à l'étranger ce qui rendra l'enregistrement d'un .fr beaucoup plus facile pour mes voisins compatriotes. D'ailleurs, autour de moi, je n'en connais pas beaucoup d’intéressés. .nl .com ou .org sont les extensions préférées des français aux Pays-Bas. Cette nouvelle possibilité offerte par le .fr est trop discrète pour changer les choses.
Commentaires
le jeudi, 15 avril 2010.
Merci pour ce partage de point de vue.
Je pense que le fait que le contact administratif doive impérativement résider en France freine et freinera encore pas mal de Français de l'étranger qui souhaitent enregistrer leur .fr, la plupart d'entre eux n'ayant pas forcément envie de porter en admin-c un parent, un proche ou une prétendue personne de confiance (un registrar prête-nom, par exemple). Quand au recours à un service de redirection de courrier, c'est trop lourd et trop coûteux pour l'expat' lambda.
Lorsqu'on sait le rôle et les responsabilités endossées par le contact administratif d'un nom de domaine et les "tensions juridiques" souvent de mise en France, le choix du porteur de ce drapeau ne doit pas être perçu comme anodin.
Personnellement, c'est pour ces raisons j'ai renoncé à déposer "mon" .fr depuis la Suisse.
le jeudi, 15 avril 2010.
Comme exemple de bureau d'enregistrement qui héberge votre contact administratif, Gandi www.gandi.net/news/fr/201...
Contrairement à ce que dit Rémy, il ne s'agit en rien d'un prête-nom puisque le titulaire du nom de domaine est bien l'expatrié.