La révolution du 14 juillet
Le dimanche, 12 juillet 2009. - ik ben frans
Depuis les dernières élections présidentielles, les choses changent pour les français de l'étranger. Certes il y a beaucoup de changements aussi pour les français en métropole mais les expats pourtant de plus en plus nombreux, sont aussi de plus en plus priés de ne pas compter sur l'état français. Aux Pays-Bas, on s'en sort bien avec une administration compétante et des associations dynamiques. Le 14 juillet en est un bon exemple.
Voici deux ans que le budget du ministère des affaires étrangères est de plus en plus serré. La dernière économie en date est de fermer le service des visas d'Amsterdam et d'envoyer les requérants à Bruxelles, comme certains pays du tiers monde qui n'ont qu'une seule antenne consulaire au Benelux. C'est triste mais il faut bien résorber le déficit de l'État. Le 14 juillet est aussi affecté. Au ministère des affaires étrangères on sait que ce déficit est en grande partie due à une promesse électorale idiote et démagogue[1] de la part de l'actuel président de la République: la gratuité des frais scolaires pour les français de l'étranger. Biensûr, il faudrait être fou du roi pour expliquer à l'actuel président qu'il a eu une mauvaise idée. Il y a déjà eu tant de victimes aux derniers remaniements...
Mais revenons au 14 juillet, aux Pays-Bas. Comme partout dans le monde, la soirée du 14 juillet était organisé par l'ambassade. Aux Pays-Bas, c'était la résidence de l'ambassadeur qui est le théâtre des réjouissances. Autrefois ouverte à tout français, sur présentation d'une pièce d'identité, la restriction est arrivée l'année dernière ou quelques places étaient disponibles sur invitation seulement. Il semblerait que la soirée du 14 juillet dans la résidence de l'ambassadeur soit cette année réservée au beau linge, au gratin qui a déjà l'habitude de se retrouver lors de cérémonies officielles organisées à ambassade ou ailleurs. Pas même l'excuse de quelques invitations saupoudrées aux français connus du coin.
Certains ont insisté expliquant comment organiser une soirée en faisant des économies en recourant à des sponsors ou en n'ouvrant les portes au public que lorsque les officiels se sont déjà bien restaurés. Non, pas la peine d'insister, cette année la plèbe doit rester loin du château.
Heureusement, aux Pays-Bas, la plèbe est bien organisée. En plus des deux associations officielles et politisées qui représentent les français dans le pays, un abondance d'associations d'accueil, de solidarité ou culturelles regroupent les français de batavie. Elles se sont regroupées au sein d'une Entente Associations Francophones et la première activité de cet entente est d'organiser une fête populaire pour la fête nationale. Pour reprendre la tradition, c'est le 13 juillet que cette fête est organisé. Elle aura lieu à la Maison Descartes, lieu de franciture bien connu à Amsterdam et animé par DJ Natacha, didjette de francitude, bien connue à Amsterdam. Le centre culturel ainsi que le consul ont bien aidé à la réalisation de ce projet. Espérons que ce soit un bon départ.
Pendant ce temps là, sur le site de l'ambassade, on nous explique l'origine de la fête du 14 juillet. Dès lors, le 14 juillet, Fête nationale doublée d?une fête récréative est l?expression de la commémoration de souvenirs communs et d?espoirs collectifs, l?histoire mythifiée et transcendée est exaltée dans la joyeuseté d?une soirée d?été, où l?éclat des feux d?artifice permet aux citoyens de se retrouver réunis autour de la devise de la République française : « liberté, égalité, fraternité ». No comment...
Note
[1] Voir en commentaire ci dessous, un article sur le sujet.
Commentaires
le dimanche, 12 juillet 2009.
Pourquoi la gratuité de lécole française à létranger?*
Extrait de la lettre du Lion Bleu, Mars 2008, par Tanguy Le Breton, Conseiller à lAFE pour les Pays-Bas.
Cette promesse inattendue du candidat à la présidentielle a suscitéé un vif débat au second semestre 2007. Le système de bourses, efficace et éprouvé, permettait déjà aux familles dobtenir, sous conditions financières, tout ou partie de la prise en charge par lEtat des frais de scolarité de leurs enfants. On aurait donc pu sattendre à voir ce système abondé, apportant plus de générosité la ou cela est encore nécessaire. Une mesure non débattue et trop rapidement mise en uvre Cest tout linverse dun processus démocratique participatif qui fait remonter les besoins des citoyens; la décision sest imposée à tous den haut, sans débat, avec limpératif dune mise en uvre rapide pour laquelle seulement les Conseillers à lAFE ont été consultés pour avis au début de lété. L AEFE (Agence pour lEnseignement Français a lEtranger), représentant le Ministère des affaires étrangères, a été chargée délaborer dans lurgence les conditions dapplication de la mesure dans un premier temps pour les classes de Terminales des la rentrée de septembre 2007, puis les années suivantes pour les classes de première et de seconde.
Des conséquences encore difficiles à évaluer
Dabord financières: les entreprises et organisations internationales commencent déjà à ne plus prendre en charge la scolarité des enfants de leurs cadres expatriés, au motif implacable que tout français a droit à cette gratuite. Ce sont là des dizaines de millions deuros que la mesure va donc couter dans un premier temps. Mais déjà, selon les derniers discours du Chef de lEtat à létranger, qui sengage désormais à offrir lensemble de la scolarité gratuite, lAEFE prévoit qua lhorizon 2020, la mesure coutera 300 Millions d euros par an. Qui va payer? Pas les français de létranger, rares sont ceux qui paient leurs impôts en France. Une autre conséquence est bien plus couteuse en terme dimage et déthique: dans un monde ouvert déchanges et de partages comment ne pas voir larrogance dune telle mesure. Dabord a légard de nos concitoyens européens qui sont attachés (comme nous) à labolition de toute discrimination liée à la nationalité, et qui devront néanmoins payer pour mettre leurs enfants dans les écoles françaises. Et comment vont réagir les pays qui subventionnent déjà certains établissements? Il faudra toute lhypocrisie de conditions suffisamment restrictives pour quin fine seuls les français puissent en bénéficier. Mais les recours juridiques vont vite se multiplier...
Des statuts détablissement très divers, parfois proche de celui des écoles privées sous-contrat en France
Lerreur originelle et centralisatrice est de penser que lenseignement français à létranger, cest lécole de la république! La réalité, cest dabord celle dun réseau détablissements décentralisés dont les statuts sont très divers, souvent comparables aux écoles libres en France ; or ces écoles sous contrat en France pourraient dorénavant demander leur subventionnement total comme leurs cousines de létranger.
Les priorités actuelles sont ailleurs
La tendance nest pas à plus dEtat, mais à mieux dEtat. Sil y a de largent, bien que les caisses soient pourtant vides, alors quon le mette en priorité la où cela est nécessaire: dabord dans la pédagogie pour créer lécole francaise qui va préparer les élèves aux défis de la mondialisation, avec des filières internationales multilingues et multiculturelles, mieux intégrées avec le système éducatif du pays hôte, réellement compétitives avec leurs homologues anglo-saxonnes et européennes. Ensuite il y a urgence à entretenir et rénover une bonne partie des bâtiments. Le rapport du sénateur A. Ferrand - qui a fait lunanimité - faisait déjà le constat il y a 3 ans de la crise du financement de lenseignement français à létranger et proposait un ensemble de mesures très intéressantes pour la recherche de financements nouveaux. Les futurs états généraux de lenseignement français à létranger au début 2009 devraient pouvoir répondre à la question « pourquoi la gratuité? » et probablement proposer de rétablir certaines priorités.
le lundi, 13 juillet 2009.
Pfff... quelle chance d'habiter la France, dommage que tant d'expats n'aient pas cette chance... Je ne vais pas en rajouter sur les stupidités et autres abbérations, soyons heureux que notre président puisse faire ENCORE un nouveau show pour les "élites" (mais pourquoi est-ce que c'est ENCORE à nous de payer pour ces inutilités?) Liberté (mais pas de ne pas payer), égalité (sauf devant le traitement), fraternité (mon oeil, enfin oui tant qu'on n'est ni immigré, ni pauvre, ni ouvrier, ni contribuable moyen, ni ...)
Vivement la réalisation du Rêve d'évolution :)
le mardi, 14 juillet 2009.
Pendant ce temps là le budget de l'Élysée explose
Addition salée pour le 14 Juillet
www.bakchich.info/Additio...