Voilà maintenant que l'annonce est publiée sur le site de l'ambassde de France et celui du ministère de la défense des Pays-Bas. Ces communiqués rappellent que l'idée de regrouper les polices à statut militaire de l'Union Européenne date d'un voyage de la prédécesseuse de M. Hervé Morin[1] à Noordwijk (Pays-Bas) et que les cinq pays y participent. En effet, seuls le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France et les Pays-Bas disposent de forces de police dépendant de leur ministère de la défense respectifs.

La nouvelle force qui a déjà un petit nom (FGE) est sencée être opérationnelle depuis juillet 2006, dispose d’une force de réaction rapide capable de déployer 800 hommes dans un délai de 30 jours. Elle s’appuie sur un état-major permanent, multinational, modulaire et projetable, basé à Vicenza, en Italie. Le site de la nouvelle force n'est disponible que dans une langue étrangère aux cinq pays cités et n'est pas vraiment à jour, on y découvre quand même les forces de gendarmerie des 5 pays dont la Gendarmerie Royale des Pays-Bas, Koninklijke Marechaussee pour les intimes.

Ceux qui sont surpris par le nom français Marechaussee de ce corps de police batave comprendront à la lecture de son histoire que c'est sur inspiration française, sous l'occupation napoléonienne, que le corps de maréchaussée néerlandais a été créé. Il remplit toujours depuis lors les fonctions de gendarmerie dont les plus visibles sont le contrôle des frontières et de la circulation sur les autoroutes.

Bon pour faire un court commentaire, on peut se demander encore à quoi va servir ce machin alors que les forces d'intervention internationnales se créent à chaque conflit. Je pense que sa création était plutôt motivée par l'envie de faire quelque chose dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense. Il est plus facile de prendre des décisions rapides et efficaces à cinq qu'à vingt-sept... La création de la FGE a été rapide. Nous verrons bien si elle se montre efficace[2].

Notes

[1] Mme Michèle Alliot-Marie

[2] A l'heure ou des voix s'élèvent pour demander la suppression de ce corps de police redondant