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mardi, 20 décembre 2011

Les frasques de Buma/Stemra

Logo Buma Stemra La société néerlandaise de gestion des droits d'auteurs compositeurs interprètes, l'équivalent de la SACEM[1] en France s'appelle Buma/Stemra aux Pays-Bas. Le nom de la boite est compliqué parce que la société est née du regroupement de la société de gestion des droits d'éxécution (Buma) et de la société de gestion des droits de reproduction (Stemra).

Buma/Stemra a récemment fait parler d'elle à plusieurs reprises ces derniers temps. Comme en France, cette société fait un lobbying féroce pour interdire tous les nouveaux usages de diffusions de la musique qu'elle n'arrive pas à contrôler.

Comme en France, et aidé par l'organisme de défense des intérêts des maisons de disques BREIM, Buma/Stemra fait un lobbying féroce pour interdire tous les nouveaux usages de diffusions de la musique qu'elle n'arrive pas à contrôler. L'interdiction du téléchargement a été débattue à plusieurs reprises au parlement parce que cette organisation aimerait l'inscrire à l'ordre du jour[2]. Le parlement est contre mais le gouvernement n'a pas trop l'air de l'écouter.

Comme en France, les argumentaires de Buma/Stemra et de BREIM on du mal à tenir la route face aux évidences, aux études de marché et à l'évolution des usages. Ces organisations ont dernièrement montré qu'elles ne respectaient pas vraiment leur objet. Ça craint.

Buma/Stemra ne respecte pas les droits d'auteur

En 2006, le musicien Melchior Rietveldt est sollicité pour réaliser la musique d'un festival. Utilisation limité dans l'espace et dans le temps comme tout bon contrat de cession de droits. Seulement après cela, sa musique a été utilisée à plusieurs reprises sans en parler au musicien. Aujourd'hui cette musique se retrouve sur les message de propagande que l'on est obligé de regarder au début de chaque DVD aux Pays-Bas. Vous savez, ces messages qui disent que télécharger c'est mal et qu'il vaut mieux acheter des DVD parce que grâce à ça notre argent aide les artistes. Sauf que dans le cas de ce petit film, l'artiste ne touche rien.

Bien sûr, comme il y a des lois aux Pays-Bas, Rietveldt, qui estime son manque à gagner à 1.300.000 dollars, se retourne en 2007 vers Buma/Stemra pour percevoir ses droits d'auteur. Mais il se trouve que dans ce cas précis, les droits n'ont pas été versés et Buma/Stemra semble faire preuve de laxisme pour les recouvrer.

Buma/Stemra est corrompue

La chaine de télé populiste PowNed a fait part de l'affaire en indiquant que le film de propagande était produit par BREIM mais ce n'est pas le cas. Elle a aussi procédé à l'enregistrement (disponible ici) de conversation téléphonique entre le conseiller financier de Rietveldt et Jochem Gerrits, un membre du conseil d'administration de Buma/Stemra. Ce dernier assurait être en mesure d'obtenir le règlement des droits à Melchior Rietveldt... en échange du tiers de la somme obtenue.

Gros scandale, Jochem Gerrits se trouve maintenant accusé de corruption et a démissionné de sa fonction au sein de Buma/Stemra.

Buma/Stemra pirate la musique

Certains on suivit la sortie d'un nouveau site russe, youhavedownloaded promettant de vous indiquer ce que vous avez téléchargé sur en bittorrent. Biensur, aux Pays-Bas, certains ont essayé de donner des adresses IP utilisées par Buma/Stemra pour voir s'ils téléchargeaient. Bingo! GeenStijl, le site web derrière PowNed, affirme qu'une IP des bureaux de Buma/Stemra a téléchargé une série et un jeu.

Suite a ces accusations, la société de perception des droits d'auteur s'est fendu d'un communiqué indiquant que les IP avait été spoufées c'est à dire que quelqu'un les utilisaient à leur place.

Reactie Buma/Stemra op berichtgeving Geen Stijl over downloaden

In reactie op een bericht op de website Geen Stijl hecht Buma/Stemra er aan te melden dat de IP-adressen waar Geen Stijl over schrijft niet door medewerkers zijn gebruikt om te downloaden.

Het zijn geen adressen waarmee Buma/Stemra medewerkers het internet op kunnen. Uit onderzoek van onze IT specialisten is gebleken dat sprake is van IP Spoofing, waarmee ongeautoriseerd toegang is verkregen tot een aantal IP adressen van Buma/Stemra. Die zijn vervolgens blijkbaar door derden gebruikt om te downloaden.

Seulement voilà dans un communiqué antérieur, Bruma/Stemra cite en exemple la France. La France qui face au fléau du téléchargement a mis en place une loi (la fameuse loi HADOPI) qui puni automatiquement l'auteur de téléchargement pair à pair en se basant sur... son adresse IP. Les communicants de Buma/Stemra se sont rendu compte de la bourde et on supprimé la réponse mais c'était tellement beau que j'ai décidé de la recopier ci dessus.

Après ça, Buma/Stemra reviendra conseiller le gouvernement pour protéger les auteurs et les compositeurs.

Notes

[1] En France il y a des tonnes de sociétés de gestion de droits d'auteurs et droits dérivés. La SDRM est une filiale de la SACEM et autre sociétés qui gère les droits de reproduction.

[2] Lire Le téléchargement devrait être interdit dans l'intérêt des auteurs et compositeurs

vendredi, 16 décembre 2011

Tout augmente, même les limitations de vitesse

Cette année, le gouvernement Rutte a décidé d'augmenté la vitesse maximale autorisée sur de nombreux tronçons autoroutiers. Une très bonne mesure à en croire la presse ces jours ci.

Une loi clientéliste

L'idée de l'augmentation de la vitesse limite sur autoroute colle à la peau du plus gros parti de la coalition, le VVD, Parti libéral. Assouplir les règles et satisfaire les automobilistes, jugés plus individualistes correspond à leur image. Le PVV, «parti de la liberté» partenaire de soutien de la coalition est aussi friand de ces thèmes. Voter une pareille loi permet à ces partis de montrer à son électorat qu'il fait les bons choix.

Une loi pragmatique

L'idée a été débattue il depuis l'année dernière dans le plus pur pragmatisme néerlandais. Beaucoup de groupes de pression se sont fait connaitre et on expliquer pourquoi c'était mal. C'est mal pour l'environnement (plus de bruit et de gaz émis) et c'est mal pour la société (plus d'accidents graves). Le gouvernement a promu cette mesure arguant que cela réduirait les embouteillages sur certains tronçons et permettrait d'économiser[1] sur les travaux d'élargissement de certaines autoroutes.



Des tests ont été opéré en augmentant la vitesse limite de façon temporaire. Le gouvernement a aussi promis de ne pas toucher les tronçons proche des villes pour répondre à l'argument environnemental. La loi a été discutée au printemps et les premiers tronçons d'autoroute limités à 130 km/h ont été ouvert en juillet 2011. Youpi !

Une loi efficace

Ce que les journaux ont souligné la semaine dernière, est l’efficacité de cette mesure pour remplir les caisses de l'état. Comme de nombreux automobilistes roulent plus vite, ils consomment plus d'essence et payent par conséquent plus de taxes. L'agence pour l'environnement (PBL) estime entre 50 et 100 millions d'euros, les bénéfices pour le gouvernement.

La communication phare du gouvernement en ce temps de crise étant de parvenir à l'équilibre en réduisant les dépenses de l'état $$la fameuse austérité. Cette information coupe l'herbe sous les pieds des gauchistes qui pensent que cette politique n'est pas idéale et qui prône un soutien à la demande pour relancer la consommation. En matière de liberté sur la route, la demande est là et le gouvernement l'offre.

Les râleurs

Radar automatique sur la A10 (Pays-Bas)

Seul journal à ne pas servir d'éloges au cabinet Rutte est le journal de Pers qui relève que cette nouvelle limitation de vitesse augmente de 60% le nombre d'accidents mortels sur la route.

Pour ma part, j'ai fait le test sur un tronçon limité à 130 km/h au nord de Den Bosch, comme souvent aux Pays-Bas, je me suis senti plus en sécurité qu'en France parce que l'information sur autoroute est plus efficace et le nombre de voies plus important. Mon seul problème a été d'oublier la limitation de vitesse à 100 km/h à l'approche d'Utrecht. J'ai ainsi reçu ma première amende pour excès de vitesse en ce mois de novembre 2011. Grrr!

Note

[1] Le gouvernement Rutte a fait des économies son cheval de bataille.

jeudi, 8 décembre 2011

Les lettres en chocolat sont équitables

Label Fairtrade Max Havelaar Les fabricants de chocolat ont presque tous embrassé le commerce équitable pour leurs lettres en chocolat. Véritable tradition néerlandaise pour les fêtes de la Saint-Nicolas[1], les lettres en chocolat ont été l'enjeu il y a quelques années de combats symboliques pour attirer l'attention des consommateurs sur leurs choix et sur le commerce équitable. L'opération s'appelait le Saint Nicolas vert.

Cette année encore, la campagne continue[2] mais on peut déjà constater les progrès faits dans la grande distribution. Dans de nombreuses enseignes l'ensemble des lettres en chocolat sont vendus avec un label équitable ou durable (duurzaam). Il y a même un site en ligne qui ne vend que des ses lettres en chocolat équitables (fairtradechocoladeletters.nl).

Label UTZ Certified Il y a deux labels reconnaissables, le fameux label Fairtrade né au Pays-Bas sous le nom "Max Havelaar" et le label UTZ Certified. Ces labels sont tous les deux nés d'initiatives privées certifiant le café vendu en occident comme respectueux du niveaux de vie des producteurs et de l'environnement[3]. Le cahier des charges des deux labels sont équivalents, ils exigent une traçabilité des produits du producteur en bout de chaine de transformation. Ils exigent un bon niveau de gestion de l'exploitation agricole, une gestion durable de l’environnement et surtout une rémunération et une protection (sociale) des producteurs leur permettant de vivre convenablement.

Pourquoi donc deux labels me direz-vous s'ils certifient la même chose pour les mêmes produits. Il existe en fait une différence de taille entre Fairtrade et UTZ Certified. Le premier, géré par l'organisme FLO, fixe les prix de vente des produits agricoles pour assurer la bonne rémunération des producteurs. Le second ne veux pas fixer de prix mais se cantonne à vérifier le bon niveau de vie et de protection sociale des producteurs. Les deux systèmes ont leurs promoteurs et leurs détracteurs. Certains reprochent à FLO de faire preuve de paternalisme en imposant depuis l'Europe un niveau de prix et un mode de gestion à des producteurs du sud. Certains reprochent à UTZ Certified de laisser la part belle au marché en gardant les prix libres ce qui permet aux acheteurs du nord d'imposer leurs règles. UTZ Certified apparaissant comme un label Fairtrade light qui ne s'attaquerait pas au vrai problème. Le Saint Nicolas vert, lui, accepte les deux labels comme preuve de chocolat équitable.

Dommage que le 5 décembre au soir, la campagne s'arrête et que la choix de chocolat équitable s’amenuise avec le départ de Saint Nicolas (Sinterklaas).

Notes

[1] Voir mon dernier article sur le passage de Saint Nicolas

[2] voir groenesint.nl

[3] Les deux labels Fairtrade et UTZ Certified sont présenté sur ce site néerlandais de trucs bio et durable.

samedi, 3 décembre 2011

Le passage de Sinterklaas

Je vous ai parlé à maintes reprises de Sinterklaas, le Saint-Nicolas Néerlandais. Le vrai ami des enfants puisque c'est lui qui leur apporte les cadeaux de fin d'année.

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lundi, 7 novembre 2011

Licenciements en série

Il n'y a pas que la culture qui est en baisse, le nombre de travailleurs aussi. 2011 a été une année ou les annonces de dégraissages se sont succédés sans que les dirigeants osent parler de crise. des dixaines de milliers de personnes sont promis au chômage dans les années qui viennent. Les dirigeants de sociétés ne parlent pas de crise mais ils sont bels et bien d'en créer une. Petit florilège:

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mercredi, 19 octobre 2011

Cannabis: une loi plus dure pour les drogues douces ?

La dépénalisation de la vente de petite quantités de cannabis est un grand sujet de discution politique aux Pays-Bas. Le précédent gouvernement avait ouvert le débat sur la porte de derrière. Le nouveau gouvernement, plus conservateur, est tenté de restreindre cette tolérance. Comme toujours, les villes, qui sont en charge de l'application de la loi ne se privent pas de donner leur avis et d'apporter leur pierre au débat.

Depuis de nombreuses années certaines communes frontalières se plaignent des nuisances apportées par ceux que l'on appelle touristes de la drogue, généralement des français et des belges venant fumer ou s'approvisionner dans les coffeeshops du sud du pays. Les villes de Maastricht et de Rosendaal étant apparemment les plus touchées, elles ont pris des mesures pour faire ouvrir des coffees à la périphérie des villes. Mais de leurs récriminations est née l'idée de réserver les coffeeshops aux néerlandais. Ces commerces deviendraient des clubs privés ou l'entrée serait réservés aux membres et le consommateur de passage serait exclu. Aucune loi n'est encore votée mais les discussions continuent sur ce sujet. L'échevin d'Utrecht, M. Victor Everhardt défend une expérience qui sera menée dans sa ville[1] Le ministre de la santé, M. Opstelten, envisage de faire passer cette mesure introduisant une «carte cannabis » (wietpas) en 2012[2].

La nouvelle discussion au parlement porte sur une proposition qui interdirait la vente de produits contenant plus de 15% de THC en les listant comme drogues dures. Le THC, (Tétrahydrocannabinol), est la substance psychotrope qui donne sont effet au cannabis. Les Néerlandais se sont rendu maitres dans la production de plants de cannabis à forte teneur en THC comme les skunk, haze, white widdow et northern light. L'interdiction envisagée rendrait illégale la vente de cannabis produit aux Pays-Bas mais nombreux sont les parlementaires qui montrent l'hypocrisie de la mesure puisque la production de ces produits est déjà interdite. Interdiction qui n'empêche pas les produits de se retrouver dans les coffeeshops. Comme le souligne le Telegraph[3]. Le gouvernement veut donc contrôler la qualité d’un produit illégal. Jusqu’où ira l’hypocrisie ?.

D'ici à ce que ces lois soient votées et promulguées et l'eau aura coulé sous les ponts qui enjambent les canaux. Les nombreux touristes de la drogue en herbe qui commentent un texte qu'ils n'ont pas lu peuvent donc continuer à échanger leur doutes. Rien n'est décidé.

Lire aussi :

La drogue et la neige

samedi, 17 septembre 2011

Diginotar, l'autorité et la confiance

Lorsque que vous surfez sur Internet vous devez parfois transmettre des informations sensibles. Dans ce cas, il est conseillé de surveiller que dans son navigateur, le petit cadenas est bien fermé. Ce cadenas indique que les données envoyées par le site sont chiffrées avec une clé. La clé de déchiffrage est chargé dans le navigateur est il est possible de vérifier si elle est bien émise par le site en question.

Explication sur voyages-sncf

Pour automatiser cette tâche de vérification, les clés sont signées par des tiers de confiance. Des sociétés qui émettent des certificats attestant l'origine de la clé qui est chargée dans le navigateur. Les principales autorités de certification sont connues des navigateurs qui acceptent alors la clé automatiquement et peuvent ainsi assurer que la navigation est chiffrée par le bon émetteur.

cadenas du navigateur Chrome

Si une personne malveillante arrive a espionner vos échanges avec un site, elle ne pourra pas prétendre être le site en question parce que sa clé ne sera pas signée par l'autorité de certification.

La communication sur le web est donc sécurisée par des sociétés qu'on appelle autorités de certification. Elles vérifient les détails de leurs clients avant de les certifier (et de les facturer). Les certificats sont ensuite gérés avec soin et renouvelé (et facturés) en général tous les ans. Ces autorités de certification sont aussi appelés tiers de confiance parce que bien que ne participant pas à l'échange de données entre le surfeur et le site web, elle intervient pour assurer que cet échange ait lieu en toute confiance.

Hélas le tiers de confiance, n'assure pas toujours la confiance qu'il est sensé garantir. C'est ce qui est arrivé récemment aux Pays-Bas

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lundi, 11 juillet 2011

Faire une croix sur la culture

Non ce n'est pas un appel à la reprise du mécénat religieux de la culture. J'avais parlé en octobre dernier, de l'accord de gouvernement qui faisait des coupes sombres dans le budget de la culture. L'état a décidé de couper 200 millions d'euros d'aides et subventions pour la culture dans le prochain budget. Certains orchestres philharmoniques vont surement fermer et peut-être que des grands festivals n'auront pas lieu.

Beaucoup de reproches ont été fait à ce sujet au secétaire d'État Halbe Zijlstra qui s'est rendu célèbre pour ne pas les écouter. Mêmes des économistes sont montés au créneau lui reprochant un calendrier trop serré et les coupes trop abruptes. Zijlstra ne s'est pas fait des amis dans le monde des arts. En novembre dernier, des centaines de miliers de personnes ont crié leur mécontentement dans tout le pays.

La protestation a enflé et comme elle concerne l'art, elle était très créative. Elle s'est crée un logo, une croix blanche sur fond noir, comme pour montrer que le secrétaire d'état décide de faire une croix sur ce qui donne des couleurs au pays. Cette croix fait un carton sur les réseaux sociaux, on peut en voir de nombreux exemplaires sur Facebook (voir copie d'écran ci-dessous)

Profils facebook défendent la culture

Il y a aussi la campagne Mediamatic, la galerie multimédia a créé des posters comparant la taille du budget de la culture à quelques autre grandes composantes du budget des Pays-Bas. L'argent de la culture, c'est un paille. Y toucher fait beaucoup de bruit mais ne résoudra pas les problèmes budgétaires du gouvernement.

campagne pour l'art

L'ADFE signale dans sa lettre qu'une marche de 26 km était organisée le 26 juin dernier. Les amoureux de la culture voulait montrer leur mécontentement. Le lendemain, 27 juin, à la Haye,les députés avalisaient les coupes budgétaires alors que les protestations se font entendre dans la rue. Circulez, il n'y a plus rien à voir.

Il est encore trop tôt pour constater les conséquences de ces coupes budgétaires mais une chose est sure, le monde de la culture, les artistes ne vont pas faire campagne pour l'actuel gouvernement. La contestation continue et pas plus tard qu'hier, quelques danseurs au Paradiso portaient la croix blanche sur leurs costumes.

les danseurs au Paradiso

samedi, 25 juin 2011

Nouveau mot: Geslaagd

Un drapeau Néerlandais et un sac à dos, exposé à l'avant d'une maison sur les canaux d'Amsterdam.

Geslaagd in Amsterdam C'est une charmante tradition néerlandaise que celle d'accrocher son sac d'école sur une hampe avec un drapeau des Pays-Bas. C'est un signe ostentatoire de fin d'année scolaire. C'est le signe que dans cette maison un jeune homme, une jeune fille vient de passer ses examens. Le signe d'achèvement d'un cycle scolaire studieux. La famille célèbre le nouveau diplômé en accrochant un drapeau à la fenêtre. Le diplômé, se libère de sa charge scolaire en accrochant son cartable et ses bouquins d'école au drapeau.

Parfois les drapeaux comportent l'inscription Geslaard qui est le participe passé de réussir. En France, si on avait à l'écrire sur un drapeau, on mettrait plutôt reçu(e) à l'examen.

Généralement le drapeau accroché est en l'honneur d'un adolescent de 16 à 18 ans qui termine ses études secondaires. Ici, les études secondaires commencent à 12 ans, age auquel les jeunes sont orientés en lycée technique (Atheneum) ou général (Gymnasium). Il y a plusieurs diplôme de fin d'étude secondaire en fonction des branches. les jeunes geslaagd célèbrent l'obtention de leur HAVO (Hoger algemeen voortgezet onderwijs), VMBO (Voorbereidend middelbaar beroepsonderwijs)ou VWO (Voorbereidend wetenschappelijk onderwijs)

L'année prochaine ils seront dans une entreprise, peut être en alternance ou à l'université, mais pour l'instant, ils préparent les vacances avec fierté.

Geslaagd in IJmuiden

jeudi, 23 juin 2011

Le nouveau nom de la poste aux Pays-Bas

L'évolution récente de la poste néerlandaise n'est pas reluisante. Depuis cinq ans beaucoup de choses ont changé. La poste néerlandaise, privatisée en 1986, a fusionné avec le groupe TNT en 1996 et s'est appellé TPG. En 2006 elle change à nouveau de nom pour s'appeler TNT Post.

C'est la grande période où la poste assume sa sa privatisation et de l'entrée dans le monde de la libre concurrence. Elle entre sur le marché allemand de la distribution du courrier (avec TNT Post) et crée une filiale Sandd spécialisée dans la distribution de publicités, où le statut de préposé est bien plus précaire que le statut de facteur dans la maison mère. Parallèlement, TNT Post ferme progressivement ses bureaux de poste (les derniers en 2008). Fin 2010 l'entreprise annonce devoir licencier 1300 facteurs.[1] Les facteurs font grève en novembre 2010 mais c'est surtout pour négocier de bonnes conditions de départ.

TNT post is PostNL Après toutes ces aventures, et l'augmentation répétée du prix du timbre, il est normal que l'entreprise souffre d'une image défavorable auprès du public. TNT Post devient mème sujet d'études anglaises sur les méfaits de la privatisation. (lire Privatised mail: a second-class delivery). Dans pareils cas, certaines entreprises changent de nom et lancent une campagne pour redorer leur image. Les exemples ne manquent pas en France. C'est aussi ce que TNT Post fait en ce milieu d'année 2011. Il faut maintenant dire PostNL.

Un nouveau logo, plus rond essaye d'arrondir les angles avec la clientèle un peu comme le nouveau logo de la poste française. Le nl collé au post fait très moderne, il surf sur la vague internet sachant qu'aux Pays-Bas, les noms de domaine en .nl sont très populaires. Le logo est résolument dynamique, il a une forme triangulaire comme une touche play sur une page web, il veut aller de l'avant. L'entreprise veut continuer à avancer malgré tous ses déboires passés. Le nouveau slogan va de l'avant aussi. Morgen is Vandag, Tomorrow starts today Demain commence aujourd'hui. La communication met l'accent sur ce qui fait moderne comme les services de livraison des achats en ligne.

Techniquement c'est n'est pas uniquement un changement de nom, les division courrier et messageries du groupe TNT, anciennement TNT Post et TNT Express, se sont séparées en 2 entreprises différentes. La seconde garde son nom tandis que la première communique en tant que PostNL pour redorer son image. C'est du moins ce que l'on lit sur l'ancien site du groupe TNT.

TNT Post devient PostNL

Note

[1] Officiellement c'est à cause de la baisse de volume du courrier pris en charge par l'entreprise. La crise à bon dos, s'il n'y a plus de bureaux de poste et que l'entreprise fait distribuer la publicité par sa filiale bon marché, il est un peu normal de constater une baisse de volume.

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