Le gouvernement dit non aux portes dérobées

Depuis l'année dernière et les attentats de Charlie, le gouvernement de la France a réagit fortement, à la hauteur de l’émotion suscitée. Hélas, la réaction n'a pas été d'exiger des services de police et de renseignement une organisation plus efficace mais plutôt renforcer leur pouvoir au détriment des libertés publiques. Il est vraisemblablement plus facile de faire des lois que de veiller à ce qu'elles soient bien utilisées[1].

Le gouvernement a ainsi fait voter la fameuse loi sur le renseignement qui a été pourtant décriée de toutes part, alors que plusieurs lois sécuritaires avait été mise en place les années précédentes. Depuis les attaques du 13 novembre dernier, de nombreuses mesures d'urgence ont été prises et déjà le ministre de l'intérieur pense à nouveau à légiférer pour supprimer encore des libertés sans vraiment savoir si ces mesures sont efficaces[2]. Ainsi dernièrement, il est question de supprimer les accès publics au Wifi, bloquer l'utilisation de Tor[3] ou bien forcer les éditeurs de logiciels de messageries et de téléphone chiffrés, à donner aux agents du gouvernement les moyens de déchiffrer ces communications.

Sur ce dernier point, le gouvernement de la France n'est pas le seul, au Royaume Uni et aux Etats-Unis aussi, il est fait pression sur les éditeurs de logiciel pour qu'ils livrent un moyen de lire les communications chiffrées. Les éditeurs résistent tant que la loi ne les y oblige pas, ils savent que la divulgation de leurs clefs de déchiffrement ou l'installation de portes dérobées (un accès secret au logiciel réservé aux services de renseignements) rendra leur logiciel plus vulnérable et que les clients risquent de se tourner vers d'autres solutions.

Le risque que ces clefs de déchiffrement se retrouvent en de mauvaises main est pris au sérieux, à l'image des clefs «TSA»[4] des bagages, facilitant le travail de la police des frontières américaine et dont les passes sont facile à acquérir par qui veut voler des passagers. Mais les éditeurs ont beau expliquer au gouvernement que cette mesure sera inefficace parce que d'autre logiciels de communication chiffrée passeront sous le radar et que de toutes façons les tueurs du 13 novembre ont envoyé des simples sms sans être détectés, il font face à la même insistance. Le gouvernement ne cherche pas forcément des mesures efficaces mais des mesures marquantes qui montrent qu'ils s'occupent du problème et qui rassurent.

Aux Pays Bas

Qu'en est-il dans le petit royaume batave du nord ? Bien qu'affectés par le les événements en France (l'épisode du Thalys d'Amsterdam leur a montré la proximité du danger), le gouvernement ne semble pas compter sur une modification des lois pour renforcer le sentiment de sécurité. Il se préoccupe néanmoins de l'efficacité de sa police et a présenté à l'automne un projet de loi pour aider les services à lutter contre la criminalité en ligne (computercriminaliteit ou cybercrime). Cette loi devrait donner aux policiers des moyens de hackbevoegdheid, c'est à dire le droit d'utiliser le hacking pour pénétrer les systèmes informatiques tiers sans autorisation préalable. Actuellement cette action est illégale pour quiconque, même pour la police.

Chargé d'examiner ce projet de loi, le parlement se pose la question de l'accès à l'information par des portes dérobées délivrées par les éditeurs de logiciels. La réponse vient être donné hier dans un rapport du ministre de la justice Ard Van der Steur dans une réponse détaillée publiée sur le site de la chambre basse en réponse à une question au gouvernement.

Sa réponse est claire : pas d'accès par portes dérobées aux Pays bas. même si cela ralentit parfois le travail de la police, le risque de fragiliser des logiciels utilisés par de nombreux acteurs économiques dans le pays est un risque trop grand. Le secret des affaires, la vie privée et la sécurité des sites bancaires (par exemple) doivent pouvoir être chiffrés (encryptie) de manière sûre. Ce sont des choses trop importantes pour risquer des les compromettre pour faciliter le travail de la police, alors que celle-ci dispose de suffisamment d'autres moyens. Voilà en substance ce qu'explique le ministre Van der Steur dans son PDF de 5 pages.

Il rappelle que la cryptographie est un élément essentiel aux échanges économiques du pays et que le gouvernement veut s'assurer que cette dernière est développée de manière sérieuse.

On se souvient de l'affaire diginotar où le gouvernement a été victime d'un mauvais acteur de l'industrie de cryptographie et tient à s'assurer que la chaine de la sécurité est la plus solide possible pour assurer un socle sécurisant pour l'économie qui se fait le plus en ligne. Donc non, pas de porte dérobée pour la police ni pour personne.

Notes

[1] Alors que c'est pourtant le rôle de l'exécutif non ?

[2] Il semblerait que les mesures précédentes n'ait servi à rien et que les attentats de janvier ont été facilité par une désorganisation des services de renseignements français.

[3] Un dispositif permettant d'utiliser le web de manière anonyme. Voir Tor sur wikipedia.

[4] pour Transportation Security Administration

Le journal d'Anne Frank entre dans le domaine public

Il ne se passe pas une semaine sans que la folie des ayant trop de droits ne fasse l'actualité avec des décisions agressives ou des raisonnements alambiqués pour expliquer leur cupidité. C'est au tour d'Anne Frank, une enfant d'Amsterdam, d'en être la victime.

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Le revenu de base s'installe aux Pays-Bas

Des économistes et autres penseurs estiment que l'humanité a maintenant les moyens de se doter d'un système où les moyens de subsistance ne se basent plus sur le seul travail. La richesse collective est actuellement suffisante pour qu'au niveau d'une ville, d'une région ou d'un pays on puisse prendre en charge les besoins de base de tous sans distinction. Sauter le pas en donnant à tous ces ressources sans condition, abandonner les allocations d'assistance et laisser le reste aux initiatives individuelles ; c'est l'idée du revenu de base qui a été présenté au public en 2013 dans le cadre d'une campagne citoyenne européenne. C'est à ce moment que j'ai découvert cette idée que j'ai promue aussitôt intéressé par les possibles que cela ouvrait. La pétition européenne n'a pas collecté le nombre suffisant de signatures pour que la commission s'y intéresse mais l'idée s'est diffusée un peu partout pour être reprise et défendue par de nombreux acteurs qui ne faisait pas toujours l'unanimité. À ce jour aucune collectivité ne l'a mise en place.

Au pays bas, 2015 a été un tournant pour la prise en compte de cette idée.

Il y a d'abord eu cette campagne de crowdfounding menée par l'économetriste Sjir Hoeijmakers pour consacrer plus de temps à son activité militante pour le revenu de base. Sa page Dream and Donate de demandait pas de fonds pour cette cause mais un revenu de base de 1000€ par mois pour lui même afin qu'il puisse faire ce qui l'intéresse de son temps (sous entendu, militer pour le revenu de base, chose qu'il détaille quand même en profondeur).

Nouveau mot: Tegenlicht

La traduction littérale de Tegenlicht pourrait être contre lumière mais c'est plutôt contre jour qu'on dit en français. C'est le nom d'une émission sur la chaîne documentaire VPRO.

Le titre du tegenlicht du 25 avril 2015 était argent gratuit (Gratis geld). Vu l'attrait des néerlandais pour les promos en tout genre, il est probable que le titre ait fait mouche mais le sujet était le revenu de base (basisinkomen)[1]. Ce documentaire, avec plein d'intervenants intéressants qui discutent les expériences plus où moins comparables dans l'histoire ou le coût total d'un tel projet (30 milliards d'euros pour tous les Pays-Bas), a marqué les esprits.

Plusieurs municipalités ont été intéressée par le sujet et se sont demandés comment le mettre en place. Puisque l'on ne met pas en place un tel changement sans étude d'impact, la question de l'expérimentation de ce revenu de base s'est posée. La commune d'Utrecht, quatrième ville du pays en population se pose la question de la mise en place d'une telle expérimentation, vite rejointe par d'autre communes grandes et moyennes comme Groningue, Maastricht, Gouda, Enschede, Nimègue ou Wageningen.

C'est surtout l’intérêt d'Utrecht qui a fait circuler la nouvelle dans le monde. Notons que le titre de Slate Utrecht, la ville où la pauvreté n'existera (peut-être) plus est plutôt racoleur parce qu'à ce stade, la ville ne sait pas encore exactement comment la ville va tester ce revenu de base. L'idée est d'avoir un groupe de gens, bénéficiaires d'aide sociale dont les aides seront remplacées par un revenu de base qui ne sera pas suspendu s'ils trouvent un emploi ou s'ils s'en sortent autrement et un groupe test qui continuera à recevoir les aides sociales selon le modèle actuel. Il est trop top pour savoir si les autres municipalités se joindront à cette même étude ni même combien de temps cela durera mais l'idée est bien là et promis, au 1er janvier 2016 les premiers versement du revenu de base seront versé sur les comptes en banque ces heureux testés.

Il faudra aussi revenir voir les résultats quelques années plus tard en regardant la vie des allocataires et la vie des bénéficiaires du revenu de base.

Note

[1] Pour le coup, vous avez trois nouveaux mots pour le prix d'un seul. C'est l'effet revenu de base…

Fairphone, le téléphone éthique

Beaucoup d'entre vous connaissent déjà le fairphone et j'en connais qui l'utilisent mais pour les autres, je pense que ce billet est bienvenu pour découvrir un téléphone qui se veut éthique au moment ou sa version 2 va bientôt se retrouver dans les poches des happy few qui font de la planète un critère d'achat (Non ce n'est pas encore un article à propos de la COP21).

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Tricolore sur les timbres de décembre

Les timbres de décembre sont une tradition pour les fêtes aux Pays bas et tous les ans (ou presque) depuis 2006 je vous fait découvrir de nouveaux visuels de timbres qui vous permettent d'envoyer vos courriers à moindre coût.

Cette année alors que les réseaux sociaux et les avatars se couvrent de drapeaux tricolores, la poste a fait un effort particulier en reprenant les trois couleurs bleu, blanc rouge pour ses timbres de décembre. Les envois de cartes pour la saint Nicolas, Hanukkah, le solstice d'hiver, Noël et les vœux de nouvel an porteront cette année les couleurs de Paris sous la neige.

decemberzegels 2015

Voir aussi

La note des millions et sa valise

Le troisième mardi de septembre et le jour de la présentation du budget et de la politique générale du gouvernement lue à la presse et aux députés par le ministre des finances et roi. Ce jour, appellé Prinsjesdag a déjà été décrit sur ce blog.

Troisième mardi de septembre

En présentant ce jour en 2007, j'expliquait que le ministre des finances se balladait dans les rues en portant une valise estampillée Derde Dinsdag in September qui signifie Troisième mardi de septembre. La photo de cette valise illustrait cet article.

Nouveau mot : Miljoenennota

Nota c'est la note et Miljoen c'est million. Quand il y en a plusieurs, les nérlandais disent Miljoenen. Logiquement Miljoenennota, c'est la note des millions, le budget de l'année à venir, élaboré par le ministère des finances et présenté au Prinsjesdag, juste après le discours du trône prononcé par le roi. Cette note des millions est enfermée dans une valise avec le budget de l'état (Rijksbegroting). Le ministre des finances le porte donc son budget dans cette valise jusque la salle des chevaliers où il est présenté. La note des millions est une sorte de présentation de ce budget qui est lu lors de la présentation.

Nouveau mot : Koffertje

Witteveen__H.J._-_SFA003000443.jpg Koffer signifie valise. c'est donc une valisette (Koffertje) que transporte le ministre des finances en ce jour protocolaire. Et comme le protocole est important, cette valise a même sa place sur le site de la deuxième chambre où il est expliqué ce qu'elle contient. Le site ne s'attarde pas sur le maroquin beige et le grainage de la valisette, juste une photo rappelle à quoi elle ressemble.

Cette valise a été offerte en 1964 à Johan Witteveen (photo ci-contre), ministre des finances de l'époque, par l'imprimerie d'État à l'occasion des 150 de l'établissement. Cette valise a été transporté par tous les ministres des finances depuis lors comme le montre cette galerie de photos sur Wikimedia commons La dernière photo de Jeroen Dijsselbloem, actuel ministre des finances:

 Jeroen Dijsselbloem et sa valisette à la deuxième chambre

Het koffertje van Lieftinck

Avant 1964, les ministre des finances portaient une autre valisette qui renfermait, elle aussi la note des millions. Elle était de facture plus classique, en cuir acajou et avec les coins renforcés. Les armes royales n'y figuraient pas mais le Derde Dinsdag in September y était imprimé en lettres dorées. Ce modèle est connu comme la valisette de Lieftinck (Het koffertje van Lieftinck). Pieter Lieftinck était le ministre des finances de l'après guerre. C'est lui qui a lancé la tradition de la note des millions en 1947, année du premier budget d'après élaboré par le gouvernement néerlandais. Le ministre a donc dépensé quelques florins pour acheter cette valise chez le maroquinier Van de Broek à la Haye. Les lettres de Derde Dinsdag in September y ont simplement été collées.

Het koffertje van Lieftinck

C'est une sorte de surprise que de voir cette ancienne valisette accompagant à nouveau le ministre des finances.

Le nouveau Rabo Scanner

J'ai évoqué les systèmes de connexion sécurisée des sites de banque par Internet aux Pays bas Malgré que ce système soit bien meilleur que ce que j'ai pût voir chez les banques françaises, ma banque a jugé qu'il présentait encore des vulnérabilités. Alors elle propose un nouveau moyen (ce sera bientôt le seul moyen pour faire de l'Internet banking) avec une nouvelle machinette: le Rabo Scanner.

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Citroën : La marque française la plus néerlandaise

Tout le monde connait la marque de voiture Citroën, créatrice de plusieurs légendes de l'automobile comme la deuche ou la traction avant.

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Cette marque, fleuron de l'industrie automobile française est aussi une marque aux accents néerlandais. Ceci pour plusieurs raisons :

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Cathédrale impromtue (2/2)

Parfois, au détour d'un petit tour en voiture ou à vélo, on découvre qu'on est passé à proximité d'une cathédrale. Cathédrale construite dans un endroit et d'un matériau inhabituels. J'ai parlé de cette cathédrale de Reims en rochers à proximité du delta project, réalisée par Marinus Boezem. Mais l'artiste ne s'est pas arrêté à cette seule cathédrale. L'une d'elle se croise sur l'île du Flevoland, le long des pistes cyclables d'Almère. C'est la cathédrale verte, (De Groene Kathedraal).

La cathédrale verte

La cathédrale verte est en fait mieux visible du ciel et aujourd'hui même les plans du coin la font apparaître, ce qui n'était pas le cas pendant de nombreuses années. Ici vous pouvez la voir sur OpenStreetMap :

La Cathédrale verte sur Openstreetmap

La cathédrale verte est en fait une double cathédrale, le monument lui même, composé de peupliers plantés de la même manière que les piliers de la cathédrale de Reims, et une clairière dans le bois juste à coté, de la même taille et forme que la cathédrale. Tout est fait comme si les arbres avaient été transportés d'un lieu d'extraction à un lieu de construction, comme pour les pierres d'une cathédrale. Ici, la clairière est à quelques minutes de marche de la cathédrale verte.

chaque arbre est relié par un petit chemin piéton qui achève le plan de la cathédrale. Au sol, on voit les chemins et on peut les emprunter mais on voit surtout un grand bosquet de peupliers dont l'alignement est peut être singulier mais pas très explicite.

La Cathédrale verte au sol

Comme pour les crop circles anglais, il faut prendre de la hauteur pour admirer au mieux ce monument arboricole. Les meilleurs photos sont donc prises d'avion ou de drônes et montrent la cathédrale verte dans toute sa splendeur.

La Cathédrale verte vue du ciel

La construction de la cathédrale a commencée en 1987 quand la mairie d'Almère a décidé de planter selon les plans de Marinus Boezem conçus en 1978, des chênes et des hêtres et des haies selon le plan de cette cathédrale, ainsi qu'une autre avec des peupliers de Lombardie. La première cathédrale tombait en ruine à mesure que les arbres poussaient de manière irrégulière (c'est aujourd'hui la clairière) alors que la seconde montait vers le ciel lentement comme devait le faire la cathédrale de Reims au 13ème siècle. En 1996 les peupliers étaient suffisamment grand pour que la cathédrale soit officiellement ouverte et les chemins ont été installés au sol. Le musée du Pavillon d'Almere (Museum De Paviljoens) qui présente cette oeuvre, la date de 1978-1996 comme si l'artiste avait passé presque 20 ans à travailler dessus.

En fait ce sont les arbres qui ont fait le plus gros du travail en poussant pendant toutes ces années. Cette œuvre de land art s'intègre tellement dans le paysage que c'est le paysage qui la fait vivre...

Le Grand Départ: Au tour d'Utrecht

Comme nous l'a promis notre ambassadeur, la quatrième ville des Pays-Bas[1] est le point de départ du tour de France ce 5 juillet et déjà c'est effervescence dans la capitale ferroviaire du pays. Comme lors du passage du Giro en 2010 à Amsterdam de nombreuses animations sont proposées en amont de la course proprement dite. Depuis des mois les voitures surmontés des Nijntjes géants, le petit lapin blanc est un enfant du pays, portant les maillots champions du tour, sillonnent la ville pendant que d'autres font leur tour de Franz.

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Depuis le début de la semaine, la ville entière s'est parée de jaune (Geel) car le tour s'y est installé. Les équipes sont déjà là et ont été présentée officiellement à la presse le 2 juillet. L'habituel contre la montre du prologue aura lieu le 4, veille du grand départ le dimanche 5. Entre temps c'est la fête dans la ville avec de nombreuses activités autour du vélo. Le village de l'Avant Tour a élu ses quartiers dans la plus grande halle d'expo du pays, la Jaarbeurs[2].

Parmi les manifestation en marge du tour, on peut noter une opération (pièces) jaunes (la couleur du maillot jaune) portée par la fondation Vrienden WKS. Des jeunes réaliseront des exploits sportifs pour collecter des fonds qui iront aider à aménager des espaces pour les enfants dans les hopitaux.

Les Pays-Bas sont le pays du vélo et c'est sans doute pour cela que les villes s'y battent pour obtenir le passage du tour. Les Pays-Bas sont le premier pays de départ du tour hors de France avec pas moins de 6 départs depuis celui d'Amsterdam en 1954.

Cette année Utrecht, qui veut devenir la capitale européenne du vélo profite du tour pour faire sa promotion et tout ce qu'elle fait pour le tour vient d'enfant du pays. On a vu que les voitures étaient surmontés de lapins blancs Nijntje (ou Miffy), créé par l'Utrechtois Dick Burna. Le design de l'affiche du Grand Départ, quand à lui est inspiré de Gerrit Rietveld, architecte du mouvement De Stijl qui a produit la fameuse chaise bleue mais aussi une brouette qui ressemble au logo ci dessus.

kruiwagen de Gerrit Rietveld

Enfin, la chanson du tour «Bon voyage» est écrite et interprétée par Blaudzun, un Utrechtois barbu et le clip a été réalisé par les Utrechtois Job, Joris & Marieke. Oui, vous avez bien lu, ce sont eux qui ont gagné le prix du public au festival des très court cette année avec un autre très court « A single life ». Voilà comment je termine ce billet sur le tour de France en rappelant les deux précédant billets dans une sorte d'épanadiplose vélocipèdique. Bon voyage en Asie/Mes-vacances-en-Asie et le Festival très court en un seul clip:

Notes

[1] Utrecht est la quatrième ville la plus peuplée des Pays-Bas après Amsterdam, Rotterdam et la Haye qui ont déjà accueilli le Grand Départ. Pour Rotterdam, c'était en 2010 et j'en avait parlé

[2] Dont je vous ai déjà parlé à l'occasion de salons

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