Depuis le premier janvier 2011 les Pays-Bas comptent 421 communes au lieu de 433 précédemment. Les 433 comptent les 3 dernières communes «BES» des Caraïbes depuis le changement de statut des Antilles néerlandaises survenu le 10 octobre dernier. Cela fait presque 3% de pertes pour cette nouvelle année 2011.

Je vous ai déjà explique que les Pays-Bas avait une politique de regroupement de communes de manière à ce que ces dernières aient au moins 25.000 habitants. Je regrettais déjà à l'époque cette manière d'imposer une dilution de la vie politique locale dans des entités à taille peu humaine alors que les gens se désintéressent déjà de la politique.

La carte du pays que je donnais l'année dernière est donc déjà dépassée. On peut admirer le travail de Janwillemvanaalst sur Wikipedia. Dès le jour de l'an, ce dernier mettait à jour sa carte du pays reproduite ci-contre (cliquez pour agrandir).

Cette année, les regroupement sont:

• Dans la province de Frise: Les communes de Bolsward, Nijefurd, Sneek, Wonseradeel et Wymbritseradeel forment une nouvelle commune du nom de Súdwest Fryslân (Frise du Sud-Ouest en frison). Ce devient la plus grande commune des Pays-Bas avec 815,97 km².

• En province d'Utrecht: Abcoude se fait absorber par De Ronde Venen. Une autre fusion entre Breukelen, Loenen et Maarssen donne naissance à Stichtse Vecht. du nom de la rivière qui traverse les trois anciennes entités.

• En Hollande Septentrionale: Medemblik absorbe les petites communes d'Andijk et de Wervershoof.

• En Hollande Méridionale: Les municipalités de Reeuwijk et Bodegraven ont prévu de se regrouper en 2011. La nouvelle commune porte le nom de Bodegraven-Reeuwijk.

• En Brabant Septentrional: Les communes de Lith et Oss se sont regroupées et la nouvelle commune porte le nom de la seconde.

• En province de Limbourg Néerlandaise: Dans la banlieue de Maastricht, Eijsden et Margraten on décidé de gérer leur destinées en commun. La nouvelle commune porte le nom original de Eijsden-Margraten.

Avec tout ça il me faut remettre à jour ma carte des communes visitées des Pays-Bas. Depuis le 1er janvier, on dirait que j'ai visité plus d'espace mais en fait il y a moins de communes dans mon décompte.

Ce n'est pas fini

• Les fusions de communes se poursuivent ( -3 en 2012, -7 en 2013, -5 en 2014 et -10 en 2015 ! )

S'il ne doit en rester qu'un, ce sera celui là. Le grand bureau de poste central d'Amsterdam (Hooftpostkantoor) vient une nouvelle fois de réduire sa taille pour mieux recevoir le public. Pour y accéder il ne faut plus emprunter la grande porte de cet immeuble XIXe^[1] mais descendre dans la cave où vous attendent des distributeurs automatiques et quelques employés rescapés.

Ce local est l'ancien local postal réservé aux entreprises. Il héberge toujours les boites postales du centre-ville mais maintenant il reçoit aussi le public. Les opérations financières n'ont plus lieu aux guichets de cette nouvelle poste. La baque ING a quitté les lieux pour s'établir à 10 minutes d'ici, sur Rokin, la 250ème agence de la banque^[2].

Cet article pourrait être le prétexte pour vous reparler de la réorganisation de TNT Post. La poste néerlandaise, privatisée en 1986 mais ayant perdu son monopole seulement depuis le début des années 2000. TNT Post poursuit sa réorganisation pour, officiellement affronter la concurrence^[3]. En 2007, l'organisation a annoncé vouloir fermer des milliers de bureaux de poste, chose qu'elle continue encore aujourd'hui. En 2010, elle a annoncé vouloir se débarrasser de milliers de facteurs. Un conflit social s'en est suivit, les facteurs, après plusieurs semaines de grève, ont finalement signé un accord permettant de réduire leur nombre sans qu'il n'y ait de licenciement secs. Du coté de la clientèle, les services sont de plus en plus assurés par des livreurs sous-payés qui multiplient les erreurs. Je ne compte plus les lettres et colis perdus dans mon entourage...

Cet article pourrait aussi être un prétexte pour vous parler des différentes adresses de la poste centrale d'Amsterdam au cours des ages, différents exemples d'architectures de différentes époques. Ce sera peut-être le sujet d'un prochain article.

Lire aussi

> Le dernier bureau de poste à Utrecht

En 2010 comme dans et comme tous les ans, TNT, la principale compagnie postale Pays-Bas, lance ses timbres de saison. Grâce à ces timbres il est possible d'envoyer de jolis cartes de voeux pour un coût moindre que le tarif habituel. Les timbres s'achètent par planche de 20 au prix de 6,80 ? au lieu de 8,80 ? au tarif habituel.

Les timbres sont plus petits que les années précédentes. Ils ont été dessinés par le studio de design PiP, réputé pour ses dessins kitchs avec référence ménagère.

Cette fois encore, l'achat de 3 planches de 20 timbres de saison donnent droit à un agenda de bureau gratuit. Cet agenda est, encore cette année, très kitch. Il a lui aussi été designé par le studio sus-cité.

Pas de valeur faciale.

La nouveauté de cette année 2010 tient du fait que les timbres n'ont aucune valeur affichée. Pas même le «1» que l'on retrouve sur les timbres d'usage courant depuis qu'ils ont adopté une nouvelle numérotation. La seule inscription, en plus du milésime, est DECEMBER qui signifie décembre, et résume de manière sybiline, l'ensemble des règles à connaître pour leur utilisation. Ces timbres sont valables jusqu'au 6 janvier pour l'envoi d'une carte de vœux jusqu'à 50g aux Pays-Bas. Ils devraient rester valables après moyennant l'ajout d'un supplément de 10 centimes.

Pas de tarifs avantageux pour l'étranger

En 2007, j'indiquait que les envois de cartes pour l'étranger bénéficient d'un acheminement rapide au tarif économique. Hélas, avec la nouvelle numérotation des timbres, il semble que le tarif lent n'existe plus. Il n'y a donc plus d'avantage pour ceux aui ont beaucoup de famille à l'étranger. Une ségrégation de plus qui est bien dans l'air du nouveau gouvernement du pays.

voir aussi:

• Timbres de décembre en 2006
• Timbres de décembre en 2007
• Timbres de décembre en 2008
• désolé, je n'ai pas ceux de 2009
• désolé, je n'ai pas ceux de 2011
• Timbres de décembre en 2012

Le premier janvier 2008, les Pays-Bas et la France faisaient, en même temps, entrer en vigueur une loi prononçant l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics, cafés et discothèques compris. Je saluais l'ingéniosité des néerlandais ayant décidé de n'appliquer la loi qu'à partir de juillet pour permettre aux gens de prendre l'habitude de fumer dehors alors qu'il fait meilleur.

Au mois de juillet, j'ai refait le point indiquant que la loi était plutôt bien suivie... c'était quinze jours après l'application de cette loi. Tout allait bien, une loi de santé publique était acceptée, votée et appliquée. C'était en 2008. La presse Néerlandaise indiquait des conséquences économiques limités.

L'année suivante les syndicats de cafés on commencé un intense lobbying pour mettre fin à cette interdiction. Les petits cafés traditionnels néerlandais ferment les uns après les autres comme partout en Europe. Mais depuis 2009 aux Pays-Bas la raison principale en est l'interdiction de fumer. En mai 2009 une cour d'appel décidait que les petits cafés sans personnels pouvaient être considérés comme des lieux privés et donc ne pas tenir compte de l'interdiction. Ce jugement a été cassé par la suite mais c'est la première information qui a le mieux circulé. Les gens se sont remis à fumer dans les bars.

Le fait que les représentant des cafetiers néerlandais soient pris la main dans le sac comme étant financés par les industriels du tabac n'y fait rien, depuis 2009, une fronde de cafés s'organise, partout l'interdiction est bravée, tenanciers de bar et clients fument dans tous les cafés du pays^[1]. Tout porte à croire que cette loi n'existe plus.

Pourtant la loi s'applique bel et bien et certains cafés le redécouvre en prenant des amendes. Ces dernières ne sont pas assez dissuasives pour stopper la fronde. Il n'y a plus que les parlementaires qui pensent encore que cette loi est appliquée sur le terrain. Au cours de la campagne des législatives 2010. Le VVD s'est prononcé en faveur de l'assouplissement de cette loi. Il est rapidement suivit sur ce sujet par le CDA. Pour les partis de droite classique, ce sujet est populiste à souhait et permet de récupérer des voix chez Gert Wilders tout en tapant sur «la gauche technocratique qui ne comprend rien aux réalités économiques du terrain».

Suite à cette promesse, le gouvernement minoritaire VVD - CDA, soutenu par le PVV, a bien entendu ajouté la levée de l'interdiction de fumer dans les petits cafés à son projet de gouvernement. Cette loi devrait être rapidement présentée. Les anti-tabac et les spécialistes de la santé publique sont furieux mais au moins les cafetiers respecteront la loi^[2].