Des nouvelles de l'immobilier
Le mercredi, 23 avril 2008. - nederlandjes
Voilà un an et demi que je ne vous ai pas parlé de l'immobilier à Amsterdam. Au dernières nouvelles, il était en hausse. C'était en octobre 2006, avant la remonté des taux et la crise dite des subprimes. On sait qu'aux Etats-Unis c'est l'hécatombe et que le marché Européen ralentit aussi. Qu'en est-il à Amsterdam ?
La loi qui fausse le marché
Au Pays-Bas les interêts des crédits immobiliers pour la résidence principale sont en partie remboursés par l'administration fiscale. Cette mesure censée favoriser l'accès à la propriété est en fait une aubaine pour les ménages les plus fortunés qui peuvent s'offrir plus et les banques qui optimisent leur produits pour maximiser les intérets. En effet les prêts immobilier les plus courrant aux Pays-Bas durent 30 ans et proposent au client de ne pas rembourser intégralement le capital[1]. Les remboursements sont ainsi presque uniquement composé d'intérêts offrant un crédit d'impôt conséquant aux contractants. Les banques tiennent compte de ce crédit d'impôt pour accorder leur prêt ce qui augmente la capacité d'endêtement des ménages qui peuvent s'offrir leur logement.
Tout le monde s'accorde pour dire que cette loi est mauvaise parce qu'elle grève le budget de l'état et favorise la spéculation immobilière au détriment des ménages les plus pauvres qui ne peuvent pas accéder à la propriété à cause de prix trop élevés. Seulement l'abrogation de cette loi pose aussi problème parce que beaucoup de ménages en proffitent et beaucoup ne pourraient pas payer leur mensualités sans crédit d'impôt. Les banques ont aussi toutes intérêt à ce que l'état aide les gens à leur donner de l'argent. Les partis de la coalition gouvernementale ont tous envie de modifier cette loi mais ils savent que cette mesure serait impopulaire et ils sont donc tombés d'accord pour ne rien changer pour le moment.
Un marché moins folichon
Depuis un an et que je regarde un peu comment ça se passe ici, j'ai constaté que les prix étaient toujours à la hausse. Les offres d'appartements en centre ville avoisinent maintenant les 5000 euros du m² sur le centre ville (centrum). Cependant, il me semble que depuis le début de l'année, les offres restent plus longtemps en ligne, comme si les gens se mettaient enfin à réfléchir avant de faire une offre. Il faut d'ire qu'à ce niveau de prix, ils ont raison d'être exigenants.
Ceci confirme ce que les analystes expliquent concernant le marché de l'immobilier en France, les prix sont tellement hauts que les acheteurs deviennet exigigeants. De plus l'augmentation des taux augmente le coût d'achat d'un bien, réduisdant d'autant le nombre potentiel d'acheteurs. Pour le moment, on ne parle pas de crise immobilière, les stocks augmentent mais les prix ne baissent pas encore. Nul doute que les promoteurs immobiliers seront les premiers à faire baisser les prix dans le neuf pour prendre leur bénéfices tant qu'il est encore temps. Si les taux continuent de monter, il n'est pas certain que les acheteurs se précipitent[2]. Ce ralentissement est annoncé comme bénéfique dans un marché qui a été marqué par une envolée des prix. Les analystes parlent de rééquilibrage et non de crise. L'avenir dira s'ils ont raison.
Notes
[1] Pour accepter cela, les banques hypotèquent le bien acheté et partent du principe que l'inflation donnera de la valeur au bien au bout de 30 ans. A la fin de cette période, les clients ont le choix entre verser le capital dû ou contracter un nouveau crédit.
[2] Le remboursement des interets par l'administration fiscale est moins interessante si les taux sont trop élevés.