On vante souvent le savoir faire de ingénierie néerlandaise en matière de canaux et d'îles artificielles[1]. On vante beaucoup moins ce savoir-faire quand on évoque la construction de la Noord-Zuidlijn, souvent repoussée et sujet d'accidents remarquables[2]. Ce qu'on oublie souvent c'est de vanter le savoir-faire français pour la surveillance de la stabilité des maisons tout au long de la ligne.
Les maisons d'Amsterdam reposent sur des pieux en bois enfoncées profondément dans un sol sablonneux. La cohérence du sol est assurée avec la nappe phréatique et les travaux souterrains du métro sont un risque pour cet ensemble fragile. Les vibrations d'un tunnelier mal orienté ou une fuite dans un voussoir peut déstabiliser l'ensemble et mettre les maisons du centre ville en danger. Les travaux sont calculés au mieux mais comme il y a toujours des aléas, il faut aussi mesurer régulièrement la stabilité des maisons.
Ces le rôle de ces drôles de machines accrochées dans des cages sur les murs le long de Damrak, Rokin, Vijzelgracht et Ferdinand Bolstraat. Les plus observateurs auront déjà vu ces appareils changer de cible alors que les touristes contemplent le galbes des pignons.
Un théodolite Leica série 1000, sur support, pour auscultation automatique d'ouvrages, avec en premier plan, un des nombreux réflecteur catoptrique utilisés, sur lesquels l'appareil fait des mesures répétées pour détecter des éventuels mouvements des maisons
Notes
[1] Comme dans le golfe persique évoqué en forme de tulipe|/un-polder-en-forme-de-tulipe]
[2] Voir les articles sur Des travaux qui n'en finissent toujours pas et Les maisons d'Amsterdam s'enfoncent