Le mois de septembre a Ă©tĂ© marquĂ© par un nouveau rebondissement dans ce qui oppose La Commission EuropĂ©enne et Microsoft. La cour de justice EuropĂ©enne a logiquement confirmĂ© la condamnation de Microsoft pour abus de position dominante. La sociĂ©tĂ© imposait un logiciel de lecture video avec son systĂšme dâexploitation ce qui empĂ©chait les utilisateurs dâinstaller des logiciels concurent. RĂ©duire la concurence est une pratique illĂ©gale mais que pense-t-on de tout cela aux Pays-Bas ?
On parle dâune amende record (497 millions dâeuros) mais pour une sociĂ©tĂ© aussi grosse que Microsoft (16,47 milliards de dollars de bĂ©nĂ©fices nets en 2006[1]), cette somme nâest pas si Ă©norme, pourtant il nâest pas sĂ»r que cette derniĂšre soit payĂ©e tellement cette sociĂ©tĂ© semble faire ce quâelle veut en dĂ©pit des lois.
Sur cette affaire on a beaucoup Ă©crit, des choses interessantes et dâautres un peu plus brouillons. Mais câest pendant que cette affaire amuse la galerie que les Pays-Bas dĂ©cident des choses autrement plus importantes.
Le 18 septembre dernier, le secrĂ©taire dâĂtat aux Affaires Ăconomiques, Frank Heemskerk[2], a prĂ©sentĂ© devant la deuxiĂšme chambre un ââplan dâaction pour lâutilisation des standards ouverts et de logiciel libre dans le secteur public et parapublic*. Nederland open in verbinding (*Les Pays-Bas ouverts dans leur communicationââ) Lâobjectif de ce plan est ambitieux. Toutes les administrations devront utiliser des standards ouverts dĂšs le 1er janvier 2009. Les trois points qui sont soulignĂ©s sur le site du ministĂšre sont :
- AmĂ©liorer lâinteropĂ©rabilitĂ© entre les diffĂ©rentes entitĂ©es et les diffĂ©rentes prestations de service de lâe-gouvernement en accĂ©lĂ©rant lâutilisation des standards ouverts.
- RĂ©duire la dĂ©pendance auprĂšs de fournisseurs pour lâusage des TIC par le dĂ©veloppement de lâemploi des standards ouverts et de logiciels libres.
- DĂ©velopper le marchĂ© des logiciels et stimuler lâinnovation dans lâĂ©conomie par lâutilisation des logiciels libres. Ă qualitĂ© Ă©gale, donner la prĂ©fĂ©rence aux logiciels libres dans les appels dâoffre.
Lâarticle de fond Pas toe of leg uit: open standaarden en open source software bij overheid aborde le sujet plus en dĂ©tail. Cet article cite ODF comme format ouvert pour les documents bureautiques. Les plus NĂ©erlandophones dâentre nous pourront lire [le rapport en PDF](http://minez.nl/dsc?c=getobject&s=obj&objectid=153181&# dsname=EZInternet&isapidir=/gvisapi/). Pour ma part je me contenterais de lâannonce pour dire que le gouvernement NĂ©erlandais va dans la bonne direction.
PlutĂŽt que dâattaquer Microsoft parce que cette sociĂ©tĂ© vĂ©rouille le marchĂ© et sâenrichit en ne permettant pas les alternatives, il est prĂ©fĂ©rable de rendre les alternatives possibles et, au besoin, de faire une loi pour les protĂ©ger. Les Pays-Bas suivent la Belgique dans lâincitation des administrations Ă lâutilisations des standards ouverts. La France ? Elle me semblait ĂȘtre en avance sur le sujet mais le dĂ©cret dâapplication du RĂ©fĂ©rentiel GĂ©nĂ©ral dâInteropĂ©rabilitĂ© tente de noyer les bonnes intentions dans commission mais il nây a toujours pas de plan gĂ©nĂ©ral pour lâutilisation des standard ouvertsâŠ
On peut noter que le gouvernement ne ferme pas la porte Ă Microsoft. Si le format OOXML quâil a créé est reconnu standard ouvert, il nâest pas exclut que le gouvernement appelle Ă son utilisation. En tout Ă©tat de cause, rĂ©duire la dĂ©pendance envers un fournisseur ne signifie pas exclure ce fournisseur, Ă condition que ce dernier se conforme aux regles[3].
http://standblog.org/blog/post/2007/12/18/En-vrac
Ăa y est, Frank Heemskerk a sa notice Wikipedia en Français â©ïž
Apparement, si lâon regarde la tentative de normalisation de OOXML. Microsoft a du chemin Ă faire avant de savoir se conformer aux rĂȘgles. â©ïž